En 1870, la défaite de Sedan emporte avec elle l'empire bonapartiste. Se met alors en place après cinq années d'hésitation et de division, la IIIe République. Tout au long de son histoire, la IIIe république française a été un laboratoire institutionnel. Elle s'est battue avec succès contre toutes les tentatives antiparlementaires (monarchistes, bonapartistes, nationalistes) et autres grandes crises du régime. Malgré une instabilité ministérielle récurrente la IIIe République a réussit à faire de la République parlementaire la norme. Elle pose ainsi les bases d'une tradition républicaine et démocratique perpétuée au XXe siècle et jusqu'à nos jours. Mais elle est également marquée par une certaine stabilité de l'administration (Fonction consistant à assurer l'application des lois et la marche des services publics conformément aux directives gouvernementales ; ensemble des services et agents chargés de cette fonction. / Service public, ensemble des fonctionnaires qui en sont chargés – Le Petit Robert).
Cependant quels ont été les rapports sous la IIIe République, du moins jusqu'en 1914, entre le personnel politique et parlementaire avec l'administration ? Comment expliquer une parfaite stabilité administrative face aux changements politiques à répétition qui ont marqué ce régime ? Peut-on ainsi parler d'une véritable indépendance voire neutralité politique des fonctionnaires ?
Il apparaît au contraire que les rapports entre administration et parlementaires ou ministres sont pour le moins ambigus voire difficiles, entamant ainsi la stabilité administrative. Parallèlement, les changements politiques multiples sont indéniables et issus de causes conjoncturelles mais également structurelles. Cette instabilité ministérielle contraste donc avec une stabilité administrative au niveau du personnel politique et l'absence de toute alternance au pouvoir.
[...] Mais malgré l'indépendance de l'administration on observe sous la IIIe République des moments avec de forts rapports entre administration et politique. Tout d'abord au début de la IIIe République, on assiste à une épuration du Conseil d'Etat mais également de toute l'administration composée essentiellement de bonapartistes. Plus tard le gouvernement Combes demandera de sélectionner les fonctionnaires selon leur républicanisme En 1872-73, la politique d'Ordre Moral avec de Broglie qui constitue le gouvernement pratique une épuration de l'administration qui frappe préfets et fonctionnaires républicains. [...]
[...] En effet lors du renversement d'un Cabinet, un homme politique peut décider de se fonctionnarise S'installe alors une concurrence entre ces derniers et les autres fonctionnaires en théorie apolitiques et techniquement compétents. On assiste à des accusations de l'incompétence de l'homme politique qui ne connaît pas les dossiers, trafics d'influence, affaires de corruption, scandales politico financiers, discrédit politique. Tout ceci faisant le lit de l'instabilité ministérielle. Les rapports sont d'autant plus difficiles que l'administration est souvent mal défendue par son ministre de tutelle. II Les changements politiques sous la IIIe République se traduisent par une instabilité ministérielle récurrente 10 chefs d'Etat gouvernements en 50 ans. [...]
[...] Les républicains, principaux détenteurs du pouvoir sous la IIIe République sont eux-mêmes divisés entre opportunistes, radicaux et orléanistes ralliés. Multipartisme et manque de cohésion gouvernementale. Enfin, l'une des principales causes de cette instabilité est bien conjoncturelle : les nombreuses crises politiques qui jalonnent toute la période de 1870 à 1914. De graves désordres comme la Commune en 1871 surgissent, une crise institutionnelle frappe le régime le 16 mai 1877, des trafics d'influence sont révélés avec le scandale des décorations en 1887, des scandales politico-financiers éclatent comme celui de Panama en 1892. [...]
[...] La IIIe République : stabilité administrative et changements politiques En 1870, la défaite de Sedan emporte avec elle l'empire bonapartiste. Se met alors en place après cinq années d'hésitation et de division, la IIIe République. Tout au long de son histoire, la IIIe république française a été un laboratoire institutionnel. Elle s'est battue avec succès contre toutes les tentatives antiparlementaires (monarchistes, bonapartistes, nationalistes) et autres grandes crises du régime. Malgré une instabilité ministérielle récurrente la IIIe République a réussit à faire de la République parlementaire la norme. [...]
[...] En effet les nombreux gouvernements n'ont eut que peu d'impact sur l'administration, a part quelques épurations lors des grands revirements de politiques. Ainsi administration et politique sont inextricablement liés même si ils font preuve d'une grande indépendance, l'un vis-à-vis de l'autre. [...]
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