IIIe République, République en France, Napoléon III, Jules Ferry, Grévy, unification républicaine, culture républicaine
Le 2 septembre 1870, Napoléon III est fait prisonnier, l'empereur français est déchu, et alors la IIIe République est proclamée le 4 septembre 1870. Cette République qui a connu beaucoup d'instabilités, notamment ministérielles, durera tout de même presque 70 ans, soit jusqu'en juillet 1940 où il sera remplacé par le régime de Vichy. Cependant, malgré sa proclamation, deux jours, après l'emprisonnement de Napoléon III la fondation de la IIIe République fut longue et marquée par de nombreuses divisions. La division du pays étant à la fois extérieure avec la guerre contre la Prusse durant laquelle Napoléon III fut prisonnier. Mais également une division intérieure entre les Français en faveur de l'institution d'un régime monarchique et ceux en faveur de la République.
[...] Les enseignements religieux deviennent facultatifs sans pour autant être interdits. Ces lois participent à la sécularisation de la société et tranchent avec la monarchie de droit divin et par là même se crée une culture républicaine. D'une part, l'instruction devient obligatoire et cela également pour les filles avec la loi Camille See qui prévoit des lycées de jeunes filles. Bien que cette loi n'est pas comme priorité de favoriser l'ascension sociale, elle provoque une unification de la culture chez les enfants, qui sont formés de façon plus homogène. [...]
[...] Pour conclure, si la 3e République a été proclamée dans un contexte de division très intense, elle a réussi à progressivement s'unifier autour de trois moments différents. Ces trois moments sont ont permis une unification sur trois aspects distincts, que cela soit une uniformisation sur le plan du rapport de force et donc de la légitimité autoritaire avec la fin de la commune, ou alors sur le plan juridique et l'acceptation du régime, ou enfin à travers une culture, des principes et une langue commune. [...]
[...] Cet épisode d'insurrection a été provoqué par la défaite prussienne et la majorité monarchique au sein de l'Assemblée nationale. Cet épisode dura du 18 mars 1871 au 28 mai 1871, dont la dernière semaine particulièrement violente est connue comme « la semaine sanglante ». Il se déroula à Paris et opposa d'une part les insurgés, majoritairement ouvriers républicain et le gouvernement d'Adolphe Thiers, conservateur et majoritairement monarchiste. À l'issue de la semaine sanglante, c'est l'état qui sort gagnant de cet affrontement au prix de beaucoup de violence. [...]
[...] Cependant, au-delà de cet aspect juridique, nous devrions nous intéresser à la culture républicaine et le moment fondateur de son expansion qui est marqué par le système scolaire républicain les lois dites "Jules ferry" de 1881-1882. III. Les lois de dites "Jules Ferry" de 1881-1882 : fondation d'une culture républicaine autour de l'école et l'instruction L'unification de la 3e République passe par la fondation de valeurs communes et aussi d'un langage commun que les lois dites "Jules ferry" vont permettre. Il est nécessaire de revenir sur ce moment fondateur de la 3e République qui cloue le processus d'uniformisation. [...]
[...] C'est à partir de ses bases juridiques qui vont fixer le cadre de l'exercice du pouvoir que l'on peut parler de la fondation de la 3e République. Cette fondation juridique passe par la théorie comme nous l'avons vu avec les bases juridiques constitutionnelles, mais également par l'approbation de celle-ci. Car nous pouvons parler d'unification qu'à partir du moment où les institutions juridiques républicaines sont acceptées. Et pour illustrer cette acceptation, nous pouvons mentionner la victoire des républicains lors des élections de 1877 ce qui permet de confirmer le processus d'unification du régime républicain de la 3e République. [...]
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