Le Second Empire de Napoléon III laisse place à la IIIe République le 4 Septembre 1870, quelques jours après la défaite de Sedan du 1er Septembre. C'est donc dans une ambiance de guerre franco-prussienne que naquit cette nouvelle République. Mais elle se termine également en plein conflit mondial, suite à la défaite de 1940.
La guerre a donc joué un rôle crucial dans la vie de la IIIe République française. Justement, comment a-t-elle été accueillie par une société qui sortait d'un conflit en 1870 ? Ce régime a-t-il su s'accorder avec l'esprit de « revanche » de la population contre le puissant voisin d'outre Rhin ? De quelle manière furent gérées les tensions internationales qui apparaissent dès les années 1880 ? En quoi la guerre pesa-t-elle sur le régime républicain ? S'interroger sur la relation entre « La IIIe République et la guerre de 1870 à 1939 » nous permettra d'aborder l'influence des conflits sur le régime et de voir finalement les différences d'opinion qui apparaissent.
Il est vrai que la guerre accompagne la IIIe République de sa naissance en 1870 jusqu'à sa fin en 1940. Nous verrons alors comment cette République s'installe dans un climat de conflit, après la défaite de 1870, et pourquoi elle connaît vite ses premières crises jusqu'à la fin du 19ème siècle. Celles-ci laissaient donc présager une guerre, suite à une montée croissante des périls au sein même du régime, menant au premier conflit mondial en 1914. Il semble pourtant, qu'au lendemain de la Grande guerre, une illusion de paix s'installe, notamment avec les nombreux traités auxquels la France participe activement ; mais c'est sans compter sur une nouvelle montée des tensions qui conduit à la 2ième Guerre Mondiale en 1939.
[...] Mais la IIIe République finit par être quand même confrontée aux conflits dans les colonies. Les tensions apparaissent avec l'Italie au sujet de la Tunisie et avec la Grande-Bretagne concernant l'Égypte. La France se heurte également à l'Allemagne au Togo et à la Belgique au Congo. Finalement, cette conquête des colonies isole la France et la brouille avec ses voisins européens. Ces premières tensions conduisent rapidement à un jeu des alliances qui réinstalle l'idée de guerre dans l'esprit français. Les problèmes dans les colonies sont complétés par des troubles nationaux, à l'instar de la crise boulangiste qui certes n'est pas une guerre, mais marque le retour de l'esprit revanchard et nationaliste, avec l'apparition des Ligues. [...]
[...] En effet Léon Blum prône la non-intervention et se heurte aux figures de droite et aux radicaux tels qu'Herriot et Delbós. Le gouvernement doit également essuyer de nombreuses grèves dues à la crise économique et monétaire, poussant Blum à la démission le 21 juin 1937. Le Front populaire se termine définitivement le 8 avril 1938. Pendant ce temps, Hitler réalise l'Anschluss et il devient encore plus une menace pour la paix mondiale lors de la crise des Sudètes. Il est alors convié à la conférence de Munich, censé le mettre en garde contre ses coups de force. [...]
[...] La IIIe République et la guerre (1870-1939) Le Second Empire de Napoléon III laisse place à la IIIe République le 4 Septembre 1870, quelques jours après la défaite de Sedan du 1er Septembre. C'est donc dans une ambiance de guerre franco-prussienne que naquit cette nouvelle République. Mais elle se termine également en plein conflit mondial, suite à la défaite de 1940. La guerre a donc joué un rôle crucial dans la vie de la IIIe République française. Justement, comment a-t-elle été accueillie par une société qui sortait d'un conflit en 1870 ? [...]
[...] La population française semble donc ici préférer la paix à la guerre. Finalement, la mobilisation générale est acceptée et les départs s'accentuent dans une ambiance patriotique, car l'on pense la guerre courte et la bonne volonté est de rigueur pour que le conflit se termine vite, comme l'illustre la création de l'Union Sacrée. L'embrasement de l'Europe l'été 1914 et l'engrenage de la France dans le conflit posent la question des buts de guerre. La IIIe République se bat pour restaurer le droit international que l'Allemagne n'a pas respecté et aussi pour récupérer l'Alsace-Lorraine. [...]
[...] Ceci est une initiative française, montrant une facette intéressante de la IIIe République, à savoir son rôle diplomatique. Ce rapprochement franco-allemand provoque des contestations et le gouvernement du Cartel des gauches voit à nouveau se développer des mouvements de Ligues, voulant défendre leur nationalisme. Malgré cette récente entente avec l'Allemagne, la France ne se sent pas en sécurité et l'érection de la ligne Maginot est une réaction purement défensive. Les années 1930 sont aussi marquées par le rapprochement d'Hitler au pouvoir le 30 janvier 1933 et de sa volonté non cachée de combattre la France. [...]
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