L'identité afro-Américaine et la ségrégation raciale aux États-Unis (1955-1970)

Thèmes abordés

Identité afro-Américaine, ségrégation raciale aux États-Unis 1955-1970, Noirs américains, esclavage, héritage africain, Malcolm X, Martin Luther King, guerre de Sécession, lois Jim Crows, lois ségrégationnistes, arrêt Plessy v. Ferguson, Civil Right Act, Marcus Garvey

Résumé du document

Les Noirs américains occupent une place particulière dans l'histoire de la société américaine : ils ont participé de manière tragique à sa construction. Les Africains emmenés de force en Amérique représentaient une main-d'oeuvre peu coûteuse permettant à celui qui le possède de développer ses plantations de cotons, de tabac et de riz entre autres, et ainsi de s'enrichir. Environ dix millions d'Africains sont arrivés en Amérique entre le 16e et le 19e siècle. Le statut d'esclave qui leur était imposé leur supprimait toute forme d'humanité. La question de l'héritage africain est évoquée brièvement par Nicole Bacharan dans les Noirs américains, où elle cite E. Franklin Frazier et John Hope Franklin.

Extraits

[...] Nous sommes un peuple africain, revue Politique Africaine, N°15, Karthala MACQUEEN, Steve, Twelve years a slave, Film OUTLAW. Nous sommes un peuple africain, revue Politique Africaine, N°15, Karthala NDIAYE, Pap, Les Noirs Américains, Gallimard p. 77/78. NDIAYE, Pap, Les Noirs Américains, Gallimard p. 68/69 DAVIDAS, Lionel, Chemin d'identité, Ibis Rouge p NDIAYE Pap, les noirs américains, Gallimard p DAVIDAS, Lionel, Chemin d'identité, Ibis Rouge p. 143/144 Dictionnaire Larousse 2015 DAVIDAS, Lionel, Chemin d'identité, Ibis Rouge p CLAVAL, Paul, Champ et perspectives de la géographie culturelle, revue Géographie et culture p DAVIDAS, Lionel, Chemin d'identité, Ibis Rouge p http://www.blackpast.org/aah/black-arts-movement-1965-1975) GUEDJ, Pauline, Africain, Akan, Panafricain et Afro-Américains, revue civilisation GUEDJ, Pauline, Entre Africanité et Afro-Américanité. [...]

[...] Cette séparation a permis un renouement avec leurs racines, tout en créant une nouvelle identité « Africains d'Amérique ». La lutte pour l'égalité entre Blanc et Noir, mais aussi contre la ségrégation raciale prend de l'ampleur à partir des années cinquante. Ces évènements vont marquer la mémoire des Noirs américains et valoriser leur Histoire. II. Le rôle de la lutte pour les droits civiques, réaction face à la ségrégation raciale La vie en communauté permet de donner plus de force aux personnes quand il s'agit de revendiquer ses droits et de lutter pour la justice. [...]

[...] Le mouvement « free jazz » naît dans ce contexte et est vécu comme un « mouvement contre la perte d'identité contre l'oppression raciale »[12]. La culture fait partie intégrante de leur identité. La littérature en particulier permet de transmettre la mémoire, l'histoire des ancêtres. La période la plus marquante pour les Noirs américains après l'abolition de l'esclavage est la période de lutte pour les droits civiques entre 1955 et 1970. Même si le racisme et les injustices qu'il engendre sont toujours présents aux états unis, l'identité afro-Américaine profondément garde les traces de cette lutte pour les droits civiques et contre la ségrégation raciale. [...]

[...] On ne peut parler de ségrégation raciale sans parler de dominant et de dominé. Les Noirs américains étaient fortement influencés par l'idée que le Blanc est supérieur au Noir, ce qui les amena consciemment ou inconsciemment à chercher à leur ressembler. Malcolm X durant sa jeunesse se lissait les cheveux et les teignait en blond, s'habillait comme les Blancs et fréquentait des femmes blanches. Il rejette plus tard son comportement qui est un comportement de rejet de sa propre identité. [...]

[...] La volonté des États du sud à maintenir la ségrégation raciale a amené l'adoption des lois Jim Crows et de leur instauration en 1876. Plus tard la cour de justice rend un arrêt qui va renforcer les lois ségrégationnistes, l'arrêt Plessy v. Ferguson. Entre 1876 et jusqu'à que soit signé le Civil Right Act en 1964, les Blancs et les Noirs vivent séparément[8]. Dans les États du Sud, les pancartes[9] « colored » et « whites » étaient apposées dans les lieux publics. [...]