Nous avons pu constater qu'après l'expérience de Vichy, lorsque le temps est venu pour la France de mettre en place un nouveau régime après plusieurs années de lutte et d'occupation étrangère, les désaccords ont porté sur sa forme et non sur son fond. La France serait quoiqu'il advienne une République. Ce point qui a dû d'ailleurs être l'un des seuls objets de consensus entre les différents courants d'opinion s'est dégagé comme une évidence. La nécessité d'une République s'était imposée dans la conscience politique des Français depuis près d'un demi-siècle.
Mais la force et la légitimité de cette idée n'est venue qu'après des luttes et des confrontations qui se sont étalées sur l'ensemble du XIXe siècle. Nous prendrons pour points de repère deux dates, tout d'abord celle du 20 septembre 1792, jour de proclamation de la première République. Nous ne retiendrons pas, en revanche, la date du 4 septembre 1870, pourtant acte de naissance de la IIIe République qui reste encore aujourd'hui le régime à la longévité la plus longue de l'Histoire de la France contemporaine. Pourquoi ce choix ?
[...] Avec l'avènement final de la République en 1879, c'est la seconde qui s'impose en mettant de son côté une majorité de la population. Mais il faut souligner que cette idée républicaine s'est profondément enrichie au cours des luttes et des évènements politiques du XIXe siècle : le nationalisme, la laïcité, l'éducation qui seront des piliers pour ce nouveau régime. La IIIe République a le mérite d'entrer dans la sphère sociale, avec l'école primaire, le Code du travail et la notion définie par Jules Barni de solidarité qui aura sa place dans l'idée de République. [...]
[...] Nous pouvons dégager deux conséquences de cette nouvelle définition, une plutôt positive, le souvenir de la Terreur peut lentement s'estomper chez les intellectuels et les nouvelles élites industrielles et commerçantes. La République peut être synonyme d'ordre. Une seconde, négative cette fois, les évènements de juin, désolidarisant les ouvriers de la République et les incitant à voter en faveur de Louis Napoléon Bonaparte et à ne pas réagir au coup d'État. B. La légende républicaine du Second Empire et la synthèse de la IIIe République Le coup d'État de Louis Napoléon Bonaparte met fin à la République modérée. [...]
[...] Comment l'idée de République s'est-elle imposée en France ? Introduction Nous avons pu constater qu'après l'expérience de Vichy, lorsque le temps est venu pour la France de mettre en place un nouveau régime après plusieurs années de lutte et d'occupation étrangère, les désaccords ont porté sur sa forme et non sur son fonds. La France serait quoiqu'il advienne une République. Ce point qui a dû d'ailleurs être l'un des seuls objets de consensus entre les différents courants d'opinion s'est dégagé comme une évidence. [...]
[...] Les montagnards se méfient du principe de représentation. Les Girondins au contraire se réfèrent à la souveraineté nationale, ils sont attachés au parlementarisme et sont suspicieux face aux dangers des débordements populaires. On voit déjà émerger le débat qui occupera une bonne partie de la scène politique sous la Monarchie de juillet, celui de l'extension du suffrage et des capacités. La Terreur (dont l'emblème est Maximilien Robespierre) marque la victoire des montagnards et d'une première conception de la République, mais son bilan humain est atroce et le souvenir de cette période va marquer profondément les consciences. [...]
[...] Il porte aussi très haut l'idée d' instruction primaire gratuite, laïque et obligatoire. Idée reprise à Condorcet. Il n'y a pas beaucoup de place pour les droits sociaux. Les républicains sont encore divisés en 1869 entre socialistes (Rochefort) et radicaux (Gambetta), nous retrouvons encore la confrontation de deux idées de République déjà présente en 1848, certains voudraient prendre le pouvoir de manière violente, d'autres préfèrent la voie parlementaire. Avec la défaite de Sedan, les députés républicains du Corps législatif proclament la République et mettent en place un gouvernement provisoire formé en majorité de modérés et de radicaux. [...]
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