La Première Guerre mondiale relance les projets européens qui n'étaient plus à l'ordre du jour depuis le XIXe siècle. On observe deux raisons principales. La France, suite à la Première Guerre mondiale se trouve dans le camp des vainqueurs, mais elle en ressort très affaiblie au contraire de l'Allemagne qui malgré sa défaite reste puissante, et ce d'autant plus depuis la destruction de l'Empire austro-hongrois.
Par ailleurs, le Royaume-Uni ne soutient pas la France dans sa demande d'indemnisation et les États-Unis se détournent des affaires européennes en adoptant une politique isolationniste. De plus, la SDN est peu efficace et il devient vite évident qu'elle ne pourra rien pour établir un système de sécurité collective face à la montée en puissance du communisme et de l'URSS et d'autres nations. L'unité européenne apparaît donc comme l'unique solution pour le maintien de la paix.
Comment les projets européens se traduisent-ils en Europe Occidentale de l'entre-deux-guerres?
[...] Soit, d'un côté, la possibilité d'une nouvelle guerre et toutes les conséquences qu'elles engendreraient : peur, douleur, mort, soumission, pauvreté . ; et de l'autre, l'espoir d'une paix durable et d'une expansion économique. Ainsi, la Première Guerre mondiale relance les projets européens qui n'étaient plus à l'ordre du jour depuis le XIXe siècle. On observe deux raisons principales. La première est l'affaiblissement spectaculaire de l'Europe face à la guerre. Il s'agit d'un point de vue partagé par tous les pays européens. [...]
[...] Il exclut de son projet l'URSS et la Grande-Bretagne en raison de sa trop grande influence née de son empire colonial mettant ainsi un terme à l'équilibre de l'Europe qu'il recherche tant, et n'admet que les Etats démocratiques du continent. Pour créer sa Pan-Europe , il prend pour modèle les Etats-Unis d'Amérique, tout en tenant compte des transformations résultant de la Première Guerre mondiale dont il retient les évolutions positives. Ainsi, la généralisation apparente du modèle démocratique pourrait permettre aux Etats Nations de délibérer sur un pied d'égalité. [...]
[...] Le but que désire atteindre Aristide Briand, est la sécurité des états d'Europe bien sûr, mais il veut aussi rétablir la stabilité et l'ancienne puissance dont jouissait l'Europe occidentale avant la guerre. Briand demande aux députés de discuter avec sérieux, dans leurs gouvernements respectifs, des bases d'un projet ambitieux pour avancer dans la réalisation concrète de son idée. Le discours d'Aristide Briand reçut lors de sa prononciation un accueil enthousiaste et fut chaleureusement applaudi par son auditoire. Il lui fut ainsi demandé par les délégués de 26 pays européens à la Société des Nations, la rédaction d'un mémorandum qui aurait pour but de mettre en forme et de préciser ses projets. [...]
[...] - Ensuite, il prévoit la conclusion entre tous les Etats européens d'un contrat d'arbitrage et de garantie mutuelle liant les Etats entre eux. Ici on peut faire le parallèle avec le traité de Bruxelles de 1948 mettant en place l'Union occidentale. - Puis, il souhaite la création d'une union douanière Pan-Européenne qui ferait de l'Europe un territoire économique homogène Là, on peut voir le futur traité de Rome de 1957. - Enfin, la concrétisation finale serait l'élaboration d'une constitution européenne. [...]
[...] La commission d'étude pour l'union européenne vit tout de même le jour et se réunit que quelques fois. Mais après la mort de son créateur en 1932, et étant présidée un anglais membre de la SDN, qui on l'imagine n'était pas forcément des plus favorables à la réalisation d'une union, il n'y eut plus jamais de réunion de cette commission. On peut donc noter que le projet d'Aristide Briand, ambitieux mais qui manquait de finalisation, voire d'une certaine cohérence, ne bénéficia pas non plus d'un contexte favorable à l'idée de construction européenne. [...]
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