La question de l'hygiène du Moyen-âge au XIXème siècle est un sujet peu connu, mais qui peut susciter la curiosité car il diffère en bien des points de la question du "sexe" aujourd'hui. En parle-t-on avec la liberté de Rabelais ou est-ce au contraire un sujet tabou ? Quel rôle joue la religion à propos de l'hygiène sexuelle ? Quelle est la perception que l'on a du sexe au XIXème et surtout comment adapter la vie quotidienne à cette perception ? A travers l'étude de l'oeuvre de Roger-Henri Guerrand Moeurs citadines, nous nous demanderons quelle était la place du sexe dans les sociétés du Moyen-âge, et comment évolue cette question jusqu'au XIXème siècle (...)
[...] À partir de soixante ans il convient de s'arrêter tout à fait pour ne pas perdre la santé. L'acte sexuel n'a qu'une fin : la procréation. Les hommes quand à eux, vont chercher un peu de plaisir dans les établissements de prostitution qui prolifèrent au XIXème III. Les femmes A. La clitoridectomie À cause de la ‘'trop grande lubricité des femmes'', la clitoridectomie (ablation du clitoris) apparaît comme une pratique nécessaire et donc licite; en effet, pour le Père Debreyne qui fait autorité en la matière, le clitoris ne sert qu'a la volupté, il est inutile. [...]
[...] Surtout grâce à un procédé inventé en 1565 par Gabriel Fallope : le préservatif ou plus communément ‘'capote'', ‘'redingote anglaise'', ‘'ruban de sûreté'' ou ‘'gant d'amour''. Du XVIIIème et jusqu'en 1870 c'est en fait la partie extrême de l'intestin de mouton qui est utilisée. L'Église, bien sûr, interdit la capote en 1826. La fabrication de condoms en caoutchouc est encore artisanale (huit ateliers en France, employant en tout 20 à 25 ouvriers à cinq francs par jour). En 1905, le congrès de Zurich, confirmera l'unanimité des médecins en faveur du préservatif en caoutchouc. B. [...]
[...] La vision négative de l'acte sexuel par la morale bourgeoise. L'acte sexuel apparaît comme un acte répugnant. La morale bourgeoise de la fin du XIXème considère la relation conjugale idéale comme, ‘'un jeune mal gesticulant maladroitement tandis qu'immobile, son épouse, éperdue de honte, murmure son chapelet''[i]. ‘'Une femme honnête ne jouit pas'' a dit la reine Victoria, pire, elle doit ‘'s'efforcer, surtout quand elle est froide, de se montrer accueillante, chaleureuse, se gardant de toute action, de toute parole qui viendrait troubler son mari" ajoute Tissot. [...]
[...] Malgré le nombre important de moyens contraceptifs, aucun n'est réellement efficace et les chances d'avoir un enfant sont majoritaires. C. L'apparition de l'avortement pratiqué par les médecins. C'est pourquoi au XIXème, contrairement à toute la période précédent la Révolution, l'avortement est totalement entré dans les mœurs, et les sanctions encourues sont plutôt faibles. De nombreux médecins et sages- femmes se prêtent à des avortements, le tarif de ces ‘'faiseurs d'anges'' n'est pas fixe et peut varier de 10 à 300 francs en fonction de la situation de la patiente. [...]
[...] C'est non seulement l'avis des prêtres mais aussi celui des médecins. En 1882, l'Encéphale, journal des maladies mentales et nerveuses publie un article du docteur Démétrius Zambaco: il parle de deux filles enclines à la masturbation malgré les châtiments corporels et la camisole de force. Le docteur en est donc arrivé à cette conclusion : "il est rationnel d'admettre que la cautérisation au fer rouge abolit la sensibilité du clitoris, qu'elle peut entièrement détruire, un certain nombre de fois répétée‘'. [...]
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