L'humanisme (chez les Romains, humanitas, qui désigne toute chose élevant l'homme à une place à part des autres êtres vivants) est un mouvement européen de la Renaissance et une philosophie qui place l'être humain et les valeurs humaines au centre de la pensée. Il englobe les XIVe, XVe et XVIe siècles. L'humanisme se caractérise par un retour aux textes antiques, qui servent de modèle de vie, d'écriture et de pensée on parle de humaniores litterae ou lettres humaines (...)
[...] Aussi ils vont christianiser certains écrits antiques comme le Banquet de Platon de Marsile Ficin. Le platonisme, largement véhiculé par Ficin, se répand notamment en France grâce à Jacques Lefèvre d'Etaples 1450-1537). Dans ce platonisme, c'est l'étude de Dieu comme principe ou comme fin qui est au centre du débat. Dans le domaine religieux, l'humanisme reste dans un premier temps fidèle à la foi. Ils ne veulent pas céder à l'idée de Néant pour l'homme, soutenu par Sextus deux cents ans avant Jésus-Christ, et qui renaît à la fin du XVIe siècle. [...]
[...] L'humanisme veut la liberté et l'indépendance vis-à-vis de la religion. Il permet une libération des hommes et l'apparition d'une tolérance. Guillaume Budé (1467-1540) étudie avec Erasme des écrits grecs et latins. Marguerite de Navarre (1492-1549) souhaite concilier le platonisme des humanistes et les idées d'Aristote de la théologie, mais cela devient difficile et s'ensuit une Réforme qui aboutira en France, aux guerres de religion. Les humanistes ne remettent pas en cause la religion mais la façon dont elle est pratiquée. [...]
[...] Et dans cet élan, tout le monde s'y retrouve, comme les religieux. En France, Etienne Dolet permet la diffusion d'une pensée inspirée de Platon, adaptée au christianisme. Cette pensée influence les poètes de la Pléiade comme Ronsard ou du Bellay. À partir de 1470, l'humanisme se développe dans le domaine religieux. Il exprime le souci de réaliser une synthèse entre les écrits antiques et la tradition scolastique. L'humanisme entraîne la Réforme de l'église, (Erasme Eloge de la folie (1511)). Ces humanistes sont avant tout chrétiens. [...]
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