Le concept d'"homme de couleur" signifie, en 1789 et selon l'abbé Grégoire, la classe intermédiaire entre les blancs libres et les nègres esclaves, dont les individus de souche sont "blancs" et "noirs". Ces hommes peuvent être aussi désignés par les termes "sang-mêlé", "mulâtre", et aujourd'hui, "métisse". Le terme mulâtre (au féminin mulâtresse) désigne l'individu né d'un père noir et d'une mère blanche, ou d'une mère noire et d'un père blanc (ce qui est le plus courant) ou de deux parents mulâtres. Il est tiré de l'espagnol mulo (mulet : issu d'un cheval et d'une ânesse - cette comparaison était à l'époque plutôt péjorative). La désignation des personnes selon leur couleur a eu une telle importance par le passé, que chaque teinte entre le noir et le blanc avait son qualificatif. Dans les Antilles françaises, comme dans d'autres colonies, l'importance de l'origine raciale ne s'arrêtait pas à la première génération. Une classification selon la part de "sang noir" s'est mise en place : un enfant issu d'une union noir-blanc est un mulâtre, d'une union mulâtre-blanc est un quarteron, d'une union quarteron-blanc est un octavon, et d'une union mulâtre-noir est un câpre ou un griffe. Chaque nuance de couleur correspondait à une valeur et à un statut social.
[...] La couleur noire et le métissage sont la marque de la subordination. Saint-Domingue à cette époque compte 790 plantations, avec un demi-million d'esclaves, à elle seule, elle produit trois quarts de la production mondiale de sucre. Les esclaves voient dans les épisodes de 1789, une révolution sociale, qui devrait les prendre en compte. A Saint-Domingue, une révolution éclate en 1791. Des esclaves revendiquent l'abolition de l'esclavage au cours d'une cérémonie au Bois-Caïman, le 14 août 1791. Cette revendication débouche sur une insurrection dans la nuit du 22 au 23 août 1791. [...]
[...] Son ascension dans l'administration et dans l'armée va être extraordinaire. Selon la tradition, Toussaint ne participa pas aux premiers événements de l'insurrection en 1791. Il était officiellement au service de l'Espagne qui possède la partie orientale de l'île. Nommé général par les Espagnols, il passe du côté des Français après l'abolition de l'esclavage par la convention en amenant avec lui nègres bien armés et prés à combattre pour la France. Tout d'abord, Toussaint écrasa les Espagnols et leur enleva plusieurs postes importants. [...]
[...] Nous allons voir qu'ils vont, grâce à l'abolition de l'esclavage, prendre place dans l'administration et l'armée française puisqu'ils sont citoyens français. L'utilisation des hommes de couleur et anciens esclaves ds l'administration et ds l'armée La présence en Guadeloupe d'une armée, constituée d'une majorité de Noirs et de libres de couleur, représente un legs de la période révolutionnaire. Cependant, l'utilisation militaire de noirs, même esclaves, est antérieure à la période révolutionnaire. Mais cette utilisation était limitée, c'était un état préalable à un affranchissement individuel. [...]
[...] Il y a des officiers supérieurs de couleur et même un officier général, Magloire Pélage. On peut se demander quel a été le comportement des éléments noirs et de couleur de cette force armée. Au début il semblerait qu'ils paradaient comme des enfants avec leurs beaux uniformes. Mais cette force armée est avant tout pour eux le symbole de la liberté et de l'égalité. Nous ne possédons pas beaucoup de sources, mais il semblerait d'après Lacour qu'il y ait eu des tentatives de rébellion dans certains bataillons animés de mauvais esprit De plus, les hommes de couleur seraient aussi des marins. [...]
[...] C'est alors que Delgès, ayant appris la mort de son frère de lutte, se dirige vers l'habitation DANGLEMONT au MATOUBA. Il s'y réfugie le 28 mai avec 300 de ses compagnons d'armes. Mais devant la supériorité en hommes et en munitions de l'armée ennemie, ceux-ci décidèrent de s'enfermer dans l'habitation principale. Ils piégèrent l'ensemble des bâtiments en y disposant des barils de poudre à canon. Le 28 mai 1802, DELGRES rassemble ses hommes autour de lui et ordonne de faire sauter toute l'habitation. [...]
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