Dès son arrivée au pouvoir en 33, Hitler avait le désir de réaliser son grand Reich pan germaniste. Ainsi, il annexa l'Autriche en Mars 38 et il ne lui manquait plus que les Sudètes. Pour récupérer cette dernière, il se servit des faiblesses internes de la Tchécoslovaquie à savoir, son manque d'expérience dû à la récente formation du pays et surtout sa multiethnicité. Même si l'on peut considérer que de mars à Août, la « pré-crise » n'est que interne entre le SPD et le gouvernement tchécoslovaque, ce n'est qu'en surface car Henlein ne fait que préparer le terrain à Hitler. Ce dernier entre officiellement en scène le 12 septembre, début de la crise et ne cessera par la suite de l'alimenter par des discours, des ultimatums et en utilisant la France et la Grande-Bretagne pour faire pression sur le gouvernement tchécoslovaque. L'Europe a de nouveau frôlée la guerre qui sera évitée in extrémiste par la conférence de Munich, qui ne fera en réalité que la retarder.
[...] Dès lors, Hitler ne cessera d'en demander toujours plus. Ainsi, il annexera l'ensemble de la Tchécoslovaquie et s'en prendra à la Pologne ce qui le 1er septembre 39 an après la crise des Sudètes) sera l'élément déclencheur de la Seconde Guerre mondiale. Annexes Le démembrement de la Tchécoslovaquie (1938-1940) L'influence économique des Puissances en Europe orientale vers 1937-1938 (Source : travaux de Teichova et Marguerat) Part de l'investissement dans le total des investissements étrangers des sociétés par actions Part dans les importations commerciales de chaque Etat Part dans les exportations commerciales de chaque Etat ( . [...]
[...] Néanmoins, la France ne peut intervenir seule et suivra donc les décisions de la Grande-Bretagne. Cela s'explique tout d'abord, par des raisons politiques. En effet, en 1937, le pays est marqué par la fin du Front populaire. De plus, on se rend compte du décalage de force vis-à-vis de l'Allemagne, ce que résume devant la commission des affaires étrangères de la chambre, Flandrin, président du conseil par : Nous n'avons plus les moyens démographiques, financiers et surtout militaires d'une telle politique et nous devons cesser de nous opposer systématiquement à l'Allemagne Ce calcul pessimiste est aussi partagé par le Général Delmas qui pour sa part est beaucoup plus sévère vis- à-vis de la France sur le rapport des forces militaires : La puissance militaire française instantanée telle qu'elle est évaluée par le haut commandement français en ce printemps 1938, débouche [ ] sur une totale impuissance : la puissance française n'est déjà plus mondiale et elle n'est européenne que dans la mesure ou elle est assistée par l'Angleterre Et c'est bien là le problème : la France étant en position de faiblesse sera obligée de suivre la Grande-Bretagne et en appliquant une politique d'apaisement, de ne pas honorer ses alliances avec la Tchécoslovaquie. [...]
[...] Ces conséquences pèseront lourd sur son économie. Mais, les puissances qui lui imposées ces conditions comme étant le moindre mal, c'est-à-dire la France et la Grande-Bretagne, ne sont pas forcément elles aussi satisfaites et les dirigeants savent ce qu'il en sera pour le futur. Daladier déclara à la sortie de l'avion le ramenant de Munich, en voyant l'enthousiasme de la foule croyant que la paix est sauvée : Oh, les cons ! La France et l'Angleterre par leur stratégie d'apaisement et de concessions face au dirigeant allemand, espéraient tirer les avantages de cette politique, c'est-à-dire la paix même à court terme ce qu'ils obtiendront mais ils n'empêcheront pas la guerre. [...]
[...] En effet, Hitler s'était procuré le soutien de pays tel que l'Italie avec laquelle sera signé en 36 l'accord politique axe Berlin- Rome aboutissant à une association militaire des deux régimes. Un pacte anti-Komintern (auquel se joindra par la suite l'Espagne) est signé en 1936 entre l'Allemagne et le Japon pour se protéger de l'internationale communiste. De plus, l'Allemagne entretenait de bonnes relations avec l'Espagne, Hitler apportant une aide militaire à Franco durant la guerre civile. Les cas français et anglais ont déjà été exprimés dans Activités des grandes puissances les 2 pays étant surtout préoccupés par leur situation interne. De plus, lors de l'Anschluss il n'y eut aucune réaction. [...]
[...] Il a obtenu ce qu'il voulait sans prendre les armes, simplement grâce à la menace. Le niveau de tensions en Europe suite à cette crise ne fera que s'accroître. Les puissances française et anglaise ont compris le risque énorme que représentait l'Allemagne. Il y a en quelque sorte un malaise de leur part qui les mènera à signer des traités de non-agression avec Hitler (voir impact Néanmoins, même si le niveau de tension semble en baisse, ce ne sera que pour mieux rejaillir par la suite. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture