Agé de vingt-cinq ans lors de la guerre, Adolf Hitler s'engage dans l'armée de Louis II de Bavière le 16 août 1914 dans le 16e Régiment d'Infanterie Bavarois, dirigé par le Colonel Julius List. N'étant pas militaire de formation, il doit s'entraîner au dépôt du régiment installé Elisabeth-Schule à Munich. Le 21 octobre 1914, Hitler prenait le train militaire pour Mannheim, puis un autre train pour Cologne. Le 22 octobre, il traversa simplement la Wallonie en train par Liège, Bruxelles-Scharbeek et Tournai, où il entendit pour la première fois les bruits de canon. Il arriva à Lille-La Madeleine le 23 octobre. Après une dure journée, entourée de ruines, la troupe List se repose à même le sol à la Bourse de Lille. Quelques jours plus tard, le 25 et 26 octobre, Hitler fait quelques exercices pour s'entraîner au combat et prend le temps de visiter la ville de Lille. Le 27 octobre, Hitler et son régiment partent en zone de combat, faisant une halte à Bondues, prenant un peu de repos au parc du château de Bondues.
[...] Chacun de nous se trouvait déchiré entre l'instinct de conservation et le devoir. Je n'échappais pas à cette lutte intérieure Le 15 juin 1916, Hitler, alors en repos, peint à l'aquarelle des maisons d'Haubourdin. Ce caporal-peintre avait un sens de l'observation est affiné. Il peignait des détails qui étaient sans importance pour d'autres peintres, mais qui montraient son goût pour l'architecture. Dans Mein Kampf, Hitler nous explique qu'"à la fin septembre 1916, ma division partit pour la bataille de la Somme. [...]
[...] Le 31 juillet 1917, il ne resta que peu de soldats. Comme ce fut le cas à Messines, le régiment fut décimé, laissant place à l'offensive anglaise. N'oublions pas que c'est en septembre 1917 que le seul compagnon d'Hitler qui recevait ses confidences est mort, à Habseim, la mort de son chien fut pour Hitler une cause de douleur terrible. " Maintenant en automne 1918, nous étions pour la troisième fois sur le terrain d'assaut de 1914. Le village de Comines qui nous avait autrefois servi de lieu de repos était devenu maintenant un champ de bataille. [...]
[...] Je devais les connaître cette nuit même. Sur une colline au sud de Wervicq, nous nous trouvâmes pris, dès le soir du 13octobre, durant de longues heures, sous un feu roulant d'obus à gaz. Cela continua toute la nuit avec une plus ou moins grande intensité. Vers minuit, une partie d'entre nous furent évacués, parmi eux quelques disparus pour toujours. Vers le matin, la douleur s'empara de moi, augmentant de quart d'heure en quart d'heure, et, à sept heures du matin, je revins en trébuchant et chancelant vers l'arrière, les yeux en feu, emportant avec moi ma dernière affectation de la guerre. [...]
[...] Au Nord, les Anglais firent tourner les ailes des moulins de Wulverghem et de Kemmel. Plus surprenant encore, pendant cette soirée magique de Noël, à Frelinghien, la chasse aux lièvres fut engagée et un match de foot "Allemagne-Angleterre" fut engagé sur le no man's land. Les Allemands gagnèrent le match 3-2. Ce Noël surprenant, Hitler a dû le connaître, puisqu'il s'étendit sur une large partie du Nord. Mais, nous ne connaissons pas la version du Noël 1914 d'Hitler. Une trêve de paix lors d'une guerre sans répits. [...]
[...] De 5h à 17h, les bombardements anglais le canardent. La fatigue est grande, mais il résiste. Dans Mein Kampf, il évoque avec plaisir le baptême de feu qui a vécu devant Geluveld :"Lorsque le jour commença à se dégager des nuages, brusquement siffla au- dessus de nos têtes un salut d'acier et entre nos rangs frappèrent avec un bruit sec les petites balles fouettant le sol ; mais avant que le nuage ne se fût dissipé, retentit de deux cents gosiers le premier hourra ! [...]
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