Le XIXe siècle doit se comprendre, du moins dans le cadre de la France, comme le « siècle de l'histoire ». Ce siècle marque, en un sens, une certaine rupture car le nombre d'historiens qu'il vit naître enfla littéralement vis-à-vis des siècles précédents. Ces historiens se démarquent également par leur personnalité de même que par leur engagement politique. Pour beaucoup de ces historiens, l'écriture d'une histoire doit s'amorcer avec la Révolution française. Cette vision de l'histoire tient au fait que nombreux sont ceux qui rechignent à se pencher sur l'Ancien Régime dont les cendres sont encore chaudes.
Le propre de cette histoire est également que les archives, lors de la période révolutionnaire, connurent une période dure. Feux d'archives, pillages, fermeture de monastères dès 1791, bref, tout le vandalisme révolutionnaire a entravé le travail de l'historien du XIXe siècle. De plus, on vit les érudits s'exiler, notamment vers l'Allemagne.
Néanmoins, nombreux sont les historiens qui expriment des vues nouvelles sur la façon d'écrire, de comprendre, de concevoir l'histoire.
[...] Cet aristocrate œuvre à contre-courant dans le sens où on peut lui attribuer la paternité de l'histoire-problème au cœur d'une période qui voit l'histoire narrative triompher ! Celui qui s'est fait historien de la démocratie adopte la méthode de l'histoire comparative. On peut lui reconnaître une conception de l'histoire bien en avance sur son temps : il privilégie le questionnement au simple étalage de connaissance ou à l'érudition. Bref, il est novateur dans son travail, comme le montre son ouvrage : L'Ancien Régime et la Révolution. Il apparaît que, à l'image de Tocqueville, Michelet est atypique. Avec lui, l'histoire universelle connaît une nouvelle naissance. [...]
[...] Ce sont ces derniers qui sont à l'origine d'une historiographie qui oscille entre science et méthode. II _ Entre science et méthode : l'histoire après 1870 Le XIXe siècle est marqué par nombre d'ouvrages scientifiques tels que ceux de Darwin, de Spencer ou encore de Berthelot. L'abondance de cette littérature conduite la science en vint à s'immiscer au sein de l'écriture de l'histoire. Cet esprit scientifique se retrouve chez deux hommes, qui d'ailleurs se réclament de cette nouvelle vision : - Ernest Renan (1823 / 1892) exprime dans ses ouvrages l'idée que seule la science permet d'accéder à la vérité - Hippolyte Taine (1828 / 1893) se réclame également de ce mouvement bien que sa qualité d'historien fut récusée, notamment par Aulard, aux motifs d'une rigueur insuffisante. [...]
[...] On parle aussi d'elle comme de l'école positiviste. Cette dernière a subi de nombreuses critiques par les historiens du XXe siècle : on parle par exemple d'anti-histoire. Fustel de Coulanges peut être vu comme le précurseur de cette école dans le sens où il tend vers le discours scientiste sans pour autant se démarquer réellement du romantisme du début du siècle. Ceci se manifeste tant dans les cours qu'il dispense que dans ses ouvrages comme Les origines du monde féodal. [...]
[...] Feux d'archives, pillages, fermeture de monastères dès 1791, bref, tout le vandalisme révolutionnaire a entravé le travail de l'historien du XIXe siècle. De plus, on vit les érudits s'exiler, notamment vers l'Allemagne. Néanmoins, nombreux sont les historiens qui expriment des vues nouvelles sur la façon d'écrire, de comprendre, de concevoir l'histoire. Ce XIXe siècle peut, sur le plan historiographique, être coupé en deux : - Un premier XIXe siècle, qui court jusqu'aux années 1860, marqué par une histoire axée sur les aspects littéraires et politiques. - Un second XIXe siècle qui s'amorce dans les années 1870 et apparaît empreint d'esprit scientifique. [...]
[...] I _ Une historiographie entre littérature et politique Le premier XIXe siècle est marqué par l'histoire romantique. Cette historiographie est dominée par la dimension narrative dans le sens où raconter faits et évènements, décrire les caractères, etc. apparaît être les soucis majeurs de l'historien. Sur le plan de cette histoire romantique, Chateaubriand doit se comprendre comme un précurseur. Grâce à son action, c'est toute une génération qui en est venue à entrer dans l'histoire. Il développa une vision cyclique de l'histoire se rangeant, de fait, du côté de l'Anacylosis polybienne. [...]
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