La vie de Lucien Febvre a été bien remplie, il a été un grand historien, un critique littéraire, un publiciste et un homme politique français mais il est surtout connu pour son travail d'historien. Il est né à Nancy en 1878 et meurt à Saint-Amour, dans le Jura, en 1956. Il fait des études brillantes à Nancy, puis à l'Ecole normale supérieure où il choisit la section des Lettres. Il est agrégé d'Histoire en 1902 puis de Géographie. Il s'intéresse aux deux matières car selon lui on ne peut pas faire de l'Histoire sans faire de Géographie et inversement. Il publie de nombreux grands ouvrages tout au long de sa vie. Par exemple, en 1911, il publie sa thèse sur Philippe II et la Franche-Comté, une étude régionale qui cherche à définir la personnalité de la petite Comté pendant la seconde moitié du 16ème siècle. Sa thèse est un sujet classique politique mais également géographique et historique car il parle en effet de géographie historique dans son introduction en présentant la géographie de la Franche-Comté, puis dans sa première partie il évoque la société Franc-comtoise, le social avant l'événementiel. Entre 1919 et 1938, il est professeur d'Histoire moderne à l'université de Strasbourg. En 1922, il publie La Terre et l'évolution, où il aborde un problème épistémologique qui lui est cher, les influences de la géographie sur l'homme en général et sur l'homme historique en particuliers. En 1932, il accepte la direction de l'Encyclopédie française (jusqu'en 1940) et en 1933, il entre au Collège de France. En 1942, il publie le Problème de l‘incroyance au 16ème siècle. La religion de Rabelais, une histoire des mentalités, une étude des perceptions, du langage et des concepts du temps. Dès 1946, il préside le Comité d'histoire de la Seconde Guerre mondiale et dirige la revue qui en est issue. Il contribue également à la création du CNRS (Centre national de la recherche scientifique), à la réorganisation de l'enseignement supérieur et à la réforme de l'enseignement historique. Enfin, en 1949, il est élu à l'Académie des sciences morales et politiques. Mais le plus important, et en rapport avec notre texte, est la fondation en 1929, avec Marc Bloch (qui a également été professeur à Strasbourg puis à la Sorbonne à Paris en 1936), des Annales d'histoire économique et sociale, dont le premier numéro paraît en janvier 1929.
[...] Il y a donc une réelle confrontation entre ces deux écoles. Lucien Febvre écrit dans sa conférence qu'il faut mettre l'accent sur ce qui est le ressort moteur du savant : l'inquiétude, la remise en cause raisonnée et méthodique des vérités traditionnelles. Lucien Febvre effectue une forte critique de l'école méthodique et réduit l'historiographie méthodique à une caricature d'histoire, dépourvue d'ampleur, obnubilée par le détail et par l'événementiel politique. Les méthodiques eux restent sceptiques quant à la possibilité d'établir une connaissance définitivement scientifique du passé. [...]
[...] En 1922, il publie La Terre et l'évolution, où il aborde un problème épistémologique qui lui est cher, les influences de la géographie sur l'homme en général et sur l'homme historique en particulier. En 1932, il accepte la direction de l'Encyclopédie française (jusqu'en 1940) et en 1933, il entre au Collège de France. En 1942, il publie le Problème de l‘incroyance au 16e siècle. La religion de Rabelais, une histoire des mentalités, une étude des perceptions, du langage et des concepts du temps. Dès 1946, il préside le Comité d'histoire de la Seconde Guerre mondiale et dirige la revue qui en est issue. [...]
[...] Il fait des études brillantes à Nancy, puis à l'Ecole normale supérieure où il choisit la section des Lettres. Il est agrégé d'Histoire en 1902 puis de Géographie. Il s'intéresse aux deux matières, car selon lui on ne peut pas faire de l'Histoire sans faire de Géographie et inversement. Il publie de nombreux grands ouvrages tout au long de sa vie. Par exemple, en 1911, il publie sa thèse sur Philippe II et la Franche-Comté, une étude régionale qui cherche à définir la personnalité de la petite Comté pendant la seconde moitié du 16e siècle. [...]
[...] En créant l'école des Annales, il établit l'antithèse de l'historiographie méthodique, pour Lucien Febvre l'objectivité et la neutralité ne définissent pas un bon historien. Enfin, la revue des Annales d'histoire économique et sociale, fondée avec Marc Bloch, joue un rôle capital dans le renouvellement de l'historiographie française au XXe siècle. Par cette revue, Lucien Febvre entend rompre avec les pratiques habituelles de l'historien, et pour lui il y a un besoin important de reprendre, de remanier, de repenser quand il le faut, et dès qu'il le faut, les résultats acquis pour les réadapter aux conceptions Bibliographie - Lucien Febvre, Combats pour l'Histoire - Marc Bloch et Lucien Febvre, Correspondance, La naissance des Annales (1928-1933) - J.M. [...]
[...] Il explique qu'elle peut se faire avec tout ce que l'ingéniosité de l'historien peut lui permettre d'utiliser pour fabriquer son miel, à défaut des fleurs usuelles. Donc, avec des mots. Des signes. Des paysages et des tuiles. Des formes de champ et des mauvaises herbes. Des éclipses de lune et des colliers d'attelage. Des expertises de pierre par les géologues et des analyses d'épées en métal par des chimistes Pour Lucien Febvre un historien ne peut pas être objectif, car l'historien est l'inventeur du fait. [...]
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