Historiographie du génocide, témoignage, Kurt Gerstein, Rudolf Höss, SS, nazi, camps de concentration, chambres à gaz, Zyklon B, ORCG organe de recherche des crimes de guerre, Bade-Wurtemberg, gazage, acide prussique
L'histoire de K. Gerstein peut sembler bien curieuse de prime abord et les interrogations sur l'homme et son parcours furent nombreuses et riches en polémiques. Son témoignage influença grandement l'historiographie du génocide. Son témoignage de même que les mémoires de Rudolf Höss ont influencé grandement l'historiographie du génocide et sa connaissance par le grand public. À l'origine de cet intérêt, il y a la série de témoignages en français et en allemand que Kurt Gerstein rédigea à Rottweil en avril-mai 1945, quelques mois avant de se suicider à la prison du Cherche-Midi à Paris, alors qu'il se trouvait sous le coup d'une inculpation pour assassinat et complicité.
[...] La principale explication consiste à penser que chaque rapport avait un destinataire différent. Enfin sur le parcours de certains d'entre eux, la question se pose surtout pour le rapport III, qui reste encore difficile à retracer, ce qui permettra toujours aux négationnistes de brandir ces failles dans le récit des événements pour contester l'ensemble du témoignage Gerstein. Le deuxième point est au centre de l'argumentation négationniste, aussi bien P. Rassinier que H. Roques dénoncent les chiffres donnés par le rapport. Ceux-ci contiendraient beaucoup trop d'exagérations pour être fiables. Pour P. [...]
[...] Roque ajoute une analyse fine des textes qui révèlent certaines approximations et contradictions évidentes, mais auxquelles il est possible de donner des explications ? Le temps des explications Une partie des critiques de P. Rassinier a été déboutée par le travail des biographes de K. Gerstein qui, dans les années 1960, ont permis d'éclairer la vie de K. Gerstein et notamment les derniers mois de son existence à Rottweil et à Paris. D'autres auteurs ont par la suite répondu aux critiques émises par P. [...]
[...] Le, ou les rapports Gerstein ? Ce qui complexifie l'étude des confessions de K. Gerstein est le nombre de versions rédigées. En effet, nous avons connaissance aujourd'hui de six documents considérés comme authentiques et transcrivant les propos de K. Gerstein : Rapport daté du 26 avril 1945, écrit en français et conservé aux Archives de l'Église évangélique à Bielefield. Il contient 10 pages. Il a été remis par la veuve de K. Gerstein, en août 1972. Rapport II, daté du 26 avril 1945, dactylographié en français et conservé aux National Archives de Washington. [...]
[...] Alors qu'il est prisonnier à Rottweil, il écrit plusieurs rapports en français et en allemand où il affirme avoir toujours été hostile à l'idéologie nazie et être prêt à témoigner des crimes commis par le régime. Il est transféré à Paris dans la prison parisienne du Cherche-Midi afin que les membres de l'ORCG[4] puissent le questionner. Il renouvelle ses propos lors des interrogatoires, mais les autorités françaises le suspectent de cacher des informations sur son rôle dans le déroulement de sa mission. [...]
[...] Grawitz était chef du Service de Santé SS et de la police, ce qui faisait de lui l'instance supérieure dans toutes les affaires médicales et sanitaires de la SS et notamment dans les camps de concentration et d'extermination. Rassinier, op. cit p79-91 Voir en particulier, le témoignage de Karl Schluch lors des interrogatoires du « Procès Belzec » qui eut lieu à Munich en 1965. Sur ce que nous savons de la vie de L. Hackenhold, voir l'ouvrage de Klee, Ernst, Dressen, Willi, and Riess, Volker, eds. « The Good Old Days » - The Holocaust as Seen by its Perpetrators and Bystanders, MacMillan, New York 1991 Sur le témoignage de W. Pfannenstiel à P. [...]
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