Le religieux en tant qu'objet, a d'abord été l'objet d'étude des sociologues au début du siècle, inaugurée par Emile Durkheim et poursuivie par Marcel Mauss : c'est la naissance d'une sociologie du religieux, envisageant le fait religieux comme constitutif du "fait social total". En 1931, le juriste Gabriel Le Bras tente de renouveler les études d'histoire religieuse en entreprenant une grande enquête sur les pratiques religieuses dans la France contemporaine. Ce domaine n'était pourtant pas ignoré des historiens puisque l'histoire des religions est enseignée au collège de France depuis 1880 et à l'école pratique des hautes études depuis 1886. Cependant, bien que prestigieuses, ces deux institution sont très marginales à l'échelle nationale (...)
[...] En 1967, l'arrivée dans le groupe de Michel Certeau entouré de futurs grands noms tels que Jaques Le Brun, Hervé Martin, Dominique Julia ou Michel Sot a renouvelé le groupe et a conduit à la naissance d'une histoire du religieux centré sur le vécu et la croyance. C. Un franc-tireur : Alphonse Dupront Il joue un rôle initiateur dans la définition d'une anthropologie du croire en animant un séminaire consacré à ce domaine à l'école des hautes études de 1960 à 1988. A une histoire purement factualiste, Dupront oppose l'étude des métamorphoses d'un désir, tel que l'idée de croisade. [...]
[...] De l'histoire de la religion à l'anthropologie du croire A. Le croire comme composante du fait social Le religieux en tant qu'objet, a d'abord été l'objet d'étude des sociologues au début du siècle, inaugurée par Emile Durkheim et poursuivie par Marcel Mauss : c'est la naissance d'une sociologie du religieux, envisageant le fait religieux comme constitutif du fait social total En 1931, le juriste Gabriel Le Bras tente de renouveler les études d'histoire religieuse en entreprenant une grande enquête sur les pratiques religieuses dans la France contemporaine. [...]
[...] Pour lui, la mystique est au cœur de la modernité. Les expressions de la mystique doivent alors être étudiées à la fois dans le corps du texte et dans le langage mystique en lui-même. C'est dans l'étude de cette mystique que De Certeau définit une nouvelle anthropologie et histoire du croire. Cette orientation est sous-jacente dans les années 80' à l'intérieur de l'histoire religieuse en France, qui a réussi à s'imposer dans l'université avec la multiplication des centres de recherche à Paris et en province. [...]
[...] Dupront vise un champ plus large que la stricte histoire du religieux, il se donne pour objet d'historiciser (par delà le découpage en périodes), les transformations des manifestations du sacré. Dans ce but, il entreprend notamment une vaste enquête sur les pèlerinages dans la France contemporaine. D. En quête du langage mystique : Michel de Certeau Le tournant herméneutique favorise une plus grande attention portée au texte, mais aussi à la pluralité des interprétations. Ce renouvellement est clairement visible dans les deux ouvrages de Michel de Certeau : La possession de Loudun (1970) et La fable mystique (1982). [...]
[...] D'ailleurs peu à peu le domaine religieux a commencer à représenter l'objectif même des travaux des historiens qui se tournent alors vers l'étude du vécu religieux et des représentations religieuses. Pour Langlois et Vauchez : L'histoire religieuse est passée d'une histoire des institutions et des doctrines à une Histoire vécu du peuple chrétien pour reprendre le titre d'un ouvrage collectif (sous la direction de Jean Delumeau) Dans les années 60' paraissent les premiers travaux d'historien, fortement influencés par ce renouvellement sociologique de l'approche du phénomène religieux. [...]
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