Mémoires, seconde guerre mondiale, Nuit et Brouillard, histoire, historiens, politique mémorielle, conséquences des mémoires Rafle du Vel d'Hiv
La Seconde Guerre mondiale est une période de rupture en raison du conflit, mais aussi sur la division des Français concernant le régime de Vichy, la collaboration et les mouvements de résistance. Elle produit donc des mémoires. Pour cela nous allons analyser dans un premier temps le discours du 1er ministre de l'époque, Lionel Jospin, lors de la cérémonie de la Rafle du Vel d'Hiv le 20 juillet en 1997 à Paris. Nous allons également analyser le film -Nuit et Brouillard- fait à la demande du réseau du souvenir, une association de déportés résistants de Alain Resnais en 1955. Comment les historiens ont bouleversé les mémoires de la Seconde Guerre mondiale et quelles sont les conséquences de leurs découvertes sur la société ?
[...] Ils marquent des mémoires souvent opposées. Lors du procès de Bordeaux en janvier 1953 qui juge les auteurs du massacre à Ceradour sur Glane dans le limousin. Le tribunal fait face à des limousins qui considèrent que tous les accusés ont participés activement et à des Alsaciens qui ont été victimes de l'autorité Allemande. La décision du gouvernement en février 1953 est d'amnistier les Alsaciens ce qui va conduire à l'incompréhension et à la colère du Limousin. L'évolution des mémoires est confronté aux recherches historiques. [...]
[...] Comment les historiens ont bouleversé les mémoires de la seconde guerre mondiale et quelles sont les conséquences de leurs découvertes sur la société ? Nous allons d'abord voir à travers leurs travaux comment les historiens ont bouleversé les mémoires de la seconde guerre mondiale et ensuite quelles sont les conséquences de ces mémoires. Les historiens ont bouleversé les mémoires de la seconde guerre mondiale. Plusieurs types de mémoires sont issues de cette guerre : les mémoires discrètes et revendicatives des mémoires des déportés et des résistants. [...]
[...] La Rafle du Vel d'Hiv étant la plus grande arrestation massive de juif réalisée en France pendant la seconde guerre mondiale a marqué les esprits. Lionel Jospin prononce un discours à l'occasion de la cérémonie de la Rafle du Vel d'Hiv pour se souvenir de cette « infamie » commise par le régime de Vichy. Ce devoir de mémoire impose de se souvenir des « victimes de la Rafle du Vel d'Hiv ». Cependant, l'État n'admet pas le fait d'avoir joué un rôle dans la déportation des juifs, c'est lors de la présence de Jacques Chirac que la responsabilité de la France a été reconnue. [...]
[...] On voit Lionel Jospin reconnaitre finalement l'implication des français dans la déportation des juifs. Lors de la réédition du documentaire en 1997, la société de production rétablit la photographie non censurée. Pour conclure, les années 1990 représentent un tournant majeur dans la politique mémorielle de l'État qui reconnait pour la première fois la politique de collaboration volontaire de Vichy. Lionel Jospin illustre le tournant de la politique mémorielle par son discours. Les histoires expliquent en partie cette évolution ce qui aura des conséquences positives sur la société comme l'ouverture des archives françaises. [...]
[...] Le travail des historiens est difficile et leurs ouvrages rares. Cependant les historiens comme Paxton permettent de dévoiler ce qui s'est réellement passé lors de cette guerre et surtout le rôle de Vichy. Jusqu'en 1970 seul un ouvrage évoquait l'État français sous le régime de Vichy de l'historien Raymond Aron mais qui est aujourd'hui critiqué car il portait peu d'importance à l'implication du gouvernement de Vichy dans la collaboration des déportations. L'ouvrage de Robert Paxton non plus n'a pas été très bien accepté lors de sa parution en France. [...]
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