Ce document est un exemple complet de composition en histoire qui porte sur "L'historien et les mémoires de la Seconde Guerre Mondiale en France.", ce sujet a pour problématique " Quel rôle les historiens jouent-ils dans l'évolution des mémoires de la Seconde Guerre Mondiale ?". J'espère que cela vous seras utile.
[...] En effet, ce n'est que dans les années 1990 que la position officielle de l'État français évolue significativement. En 1992, François Mitterrand est le premier chef d'État à assister à la commémoration de la rafle du Vel d'Hiv de juillet 1942. Il refuse d'admettre la responsabilité de la France dans la déportation des juifs. Cette ambiguïté lui à valut beaucoup de critiques. La déterminante à lieu avec Jacques Chirac qui reconnaît officiellement dans son discours en 1995 pour la responsabilité de l'État français dans la déportation des juifs. [...]
[...] Une mémoire juive de la déportation s'affirme peu à peu. Ces évolutions mènent alors au triomphe du « devoir de mémoire » à la fin du XXème siècle. Le réveil des mémoires se réalise en partie grâce à la jeunesse révoltée de mai 1968, née après la guerre, ne se satisfait plus du mythe résistancialiste de ses parents. La médiatisation du travail du jeune historien américain Robert Paxton fait ravage dans l'opinion. Son livre « La France de Vichy » démontre en 1973 que la collaboration a été une initiative française. [...]
[...] C'est le triomphe du « devoir de mémoire ». En conclusion les mémoires de la Seconde Guerre mondiale en France, longtemps effacées, concurrentielles, voire additionnelles, se réveillent et s'apaisent peu à peu à partir de la fin des années 1960. Elles sont aujourd'hui plus apaisées, mais pas totalement. Les différents articles écrits, ont permis de dégager l'idée officielle qu'il n'existait pas de mémoire officielle de la Seconde Guerre Mondiale à nos jours, ils permettent alors d'éclairer les relations que les sociétés entretiennent avec leurs passés. [...]
[...] Un « mythe résistancialiste », tel que l'historien Henry Rousso l'a décrit dans son ouvrage de 1987, Le syndrome de Vichy, est alimenté à la fois par les gaullistes et les communistes. Au-delà de leurs émergences politiques, ils mettent en place le culte d'une France résistante. La mémoire gaulliste privilégie le militarisme et bien sûr le rôle du général de Gaulle lui-même. De leur côté, les communistes affirment être « le parti des fusillés ». Ils cherchent à se faire entendre aussi en tant que résistant de la Seconde Guerre Mondiale. Une mémoire officielle sélective alimente le résistancialisme. [...]
[...] En 1954, la « collaboration » de Pétain qui aurait défendu la France des excès de l'occupant tandis que de Gaulle aurait préparer la reconquête du territoire. L'État choisi aussi d'enterrer certains sujets, comme en 1956 lorsque la censure frappe le film « Nuit et Brouillard » d'Alain Resnais. Elle impose de masquer le képi d'un gendarme français gardant le camp où des juifs sont internés avant d'être envoyés à Auschwitz, rendant ainsi la nationalité du personnage difficile à identifier. Parallèlement, l'unité des mémoires se fait difficile et certaines sont ainsi refoulées. [...]
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