Historien, mémoires de la Seconde Guerre mondiale, France, sources historiques, mémoires de la Shoah, régime de Vichy, résistancialisme, mémoire commune, Simone Veil, Charles de Gaulle
L'histoire (qui est une science qui étudie les faits du passé, les justifie avec des sources comme des témoignages, des archives ou encore des fouilles et les analyses de façon critiques pour en faire un récit objectif) ainsi que la mémoire (qui est un ensemble de souvenirs des faits du passé qu'une personne a retenu de son passé souvent en les sélectionnant et parfois en les transformant ou en les effaçant pour servir les intérêts de cette personne) sont complémentaires, car l'histoire peut s'inspirer des mémoires comme sources.
[...] Le rôle des historiens dans la construction des mémoires Enfin, les historiens ont eu un rôle à jouer dans la construction des mémoires. Tout d'abord avec la multiplication des acteurs de mémoires. Ils interviennent dans tous les secteurs d'activités : dans le monde judiciaire, la justice ouvre de grands procès qui font progresser le travail de mémoire. Par exemple Serge Klarsfeld a crée l'association Filles et Fils de déportés juifs où il cherche à faire rejuger Paul Touvier qui est alors de nouveau arrêté en 1989, jugé et condamné pour crime en 1994 et est mort en prison en 1996. [...]
[...] On assiste alors à une pluralité des mémoires. [...]
[...] Tous les ans il allait fleurir la tombe du maréchal Pétain comme un héros de la Première Guerre mondiale et pas comme le dirigeant de Vichy. En même temps, il a été le Premier président à commémorer le rafle du Vel d'Hiv, il a créé la journée commémorative pour les victimes de racisme et antisémitisme, il a œuvré pour la réconciliation France-Allemagne et il ne reconnaît toujours pas le rôle de l'état français dans la déportation. Chirac, lui, se rend à la commémoration de la rafle du Vel d'Hiv en 1995 pour la première fois et va faire un discours célèbre où il reconnaît que les policiers et gendarmes français ont arrêté les Juifs français, qu'ils ont été plus loin que les Allemands, car ils avaient demandé l'arrestation que des adultes, mais le gouvernement de Vichy décide d'arrêter aussi les enfants. [...]
[...] Par exemple, Robert Aaron, dans son œuvre « Histoire de Vichy » qu'il a écrit en 1954, il défend l'idée du « glaive et du bouclier » où le glaive est de Gaulle qui chassaient les ennemis du territoire, et le bouclier est Pétain qui collabore avec les Allemands et va ainsi atténuer les mauvaises conditions de vie que les Français auraient eues, il aurait empêché la déportation de certains juifs français. Dans cette œuvre, de Gaulle et Pétain auraient été complémentaires. De plus, certaines mémoires sont occultées, c'est-à-dire qu'on oublie la mémoire de certaines victimes du génocide. Simone Veil a déclaré qu'on ne voulait pas écouter les témoignages des déportés juifs, car ils ne sont pas considérés comme des héros. II. [...]
[...] D'autres, comme Henry Rousso, refusent de témoigner aux procès, car considèrent que la place d'un historien n'est pas au tribunal. Pour lui, un historien n'est pas considéré comme expert. L'histoire et la mémoire sont différentes, mais se complètent, se nourrissent l'un de l'autre. Conclusion Au final, l'histoire et la mémoire depuis 1945 en France sont intimement liées, mais tantôt en opposition tantôt complémentaire. Après la Seconde Guerre mondiale, les historiens ont participé à la diffusion des mémoires officielles, mais à partir de 1970, les travaux des historiens et les œuvres de cinéma remettent en cause ce mythe résistancialiste. [...]
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