Historien, mémoires de la Seconde Guerre mondiale, régime de Vichy, occupation allemande, mythe résistancialiste, génocide juif, massacre d'Ouradour, Klaus Barbie
"Le passé appartient par nature à l'histoire. Si les acteurs font l'histoire, ce sont les historiens qui en fixent les contours" (Serge Bernstein). Avec cette citation, l'auteur veut montrer le rôle déterminant des historiens dans l'histoire et dans les mémoires. En effet, au sortir de la Deuxième Guerre mondiale (1945), les Français sont traumatisés par l'occupation allemande, la collaboration et la déportation des juifs lors du régime de Vichy, et le pays est en ruines. C'est dans ce contexte que le rôle des historiens va être déterminant : ils vont devoir reconnaître les différentes mémoires et les faire connaître.
[...] Pour conclure, le rôle et le travail des historiens sont déterminants face à ces mémoires de la Seconde Guerre mondiale. En effet, de 1945 à 1970, leur travail est quasi impossible et ils subissent la mémoire dominante. Ensuite, de 1970 à 1990, leur travail évolue considérablement notamment grâce à l'ouverture des archives, ils subissent cependant encore la mémoire dominante. Enfin, de 1990 à nos jours, les historiens se sentent dépassés face à ce trop-plein de lois mémorielles et ils reprochent à l'État de trop commémorer et de ne pas assez expliquer. [...]
[...] Ainsi, la commémoration fut mouvementée. Ensuite, le 16 juillet 1995, Jacques Chirac prononce un discours où il reconnaît pour la première fois la responsabilité de l'État dans la déportation des Juifs. De plus, lors de ce discours, il met en garde les négationnistes et inaugure la politique de repentance, c'est-à- dire le fait de demander pardon. Les actions de Jacques Chirac ont été nombreuses : l'ouverture des archives en 977 par Lionel Jospin sous sa présidence, l'inauguration du mémorial de la Soah à Paris ainsi que l'inscription au Panthéon des « Justes parmi la Nation » (personnes non juives ayant, au péril de leur vie, aidés des juifs) en 2007. [...]
[...] Malgré ces évolutions, les historiens subissent encore la mémoire dominante. Ainsi, la fin du mythe résistancialiste marque la fin d'une époque chez les Français et laisse donc la place à d'autres mémoires. Cependant, la responsabilité de l'État dans les crimes nazis est encore dure à encaisser dans les mentalités, notamment chez le gouvernement. III. Les enjeux du devoir de mémoire de 1990 à nos jours En effet, à partir des années 1990, on assiste à la reconnaissance de l'implication de l'État dans ces crimes nazis ainsi qu'une volonté de commémoration. [...]
[...] De ce fait, après 1945, de Gaulle crée le mythe résistancialiste afin d'unifier la France. Cependant, les autres mémoires sont étouffées, ce qui indique que plus tard, elles vont inévitablement refaire surface. II. De 1970 à 1990, on assiste à un réveil des mémoires et à l'affirmation des historiens Ainsi, on assiste à une remise en cause du mythe résistancialiste et par conséquent au réveil des mémoires occultés notamment la mémoire juive. Tout d'abord, la démission de Charles de Gaulle en 1969 ainsi que sa mort en 1970 marquent un tournant, la fin d'une époque. [...]
[...] Pour finir, nous verrons les enjeux du devoir de mémoire de 1990 à nos jours. I. De 1945 à 1970, le mythe résistancialiste s'impose et les historiens peinent à s'en dégager Après Vichy, le mythe résistancialiste s'impose et s'installe dans la mémoire des Français. Cependant, on assiste également à un phénomène de mémoires désunies. Tout d'abord, le mythe résistancialiste s'impose. Il s'agit d'un mythe mis en place par Charles de Gaulle qui affirme que tous les Français sont unis, que la France est éternelle, résistante. [...]
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