Historien, mémoires de la Seconde Guerre mondiale, mythe résistancialiste, fin du mythe des années 70 à 90, souvenirs vécus
« L'historien est un trouble-mémoire », cette expression vient de Pierre La Borie : ou la mémoire à un rapport avec le passé, mais pas avec l'Histoire. Nous voulons dire que tout d'abord l'Histoire est une étude scientifique, et une connaissance, qui s'appuie sur un esprit critique et une mise à distance.
Alors que la mémoire, quant à elle, est un ensemble de souvenirs vécus par une collectivité ou par un groupe, reconstruisant le passé, elle est subjective et aussi partielle, avec un rapport affectif. Elle est également célébrée par des commémorations officielles.
Tandis que l'historien, lui, étudie la plupart des témoins depuis 1945. Cependant, nous ne savons pas si ces sources sont vraies ou pas. En effet, certaines mémoires sont floutées, voire supprimées, par exemple l'absence du génocide des Juifs, et il y a aussi l'exagération et la continuité du mythe résistancialiste dans les manuels scolaires pour enfants, datant de 1964.
Dans un extrait d'un cours d'Histoire, nous apercevons que la résistance des Français est en avant, tandis qu'aucun massacre n'est cité (exemple : génocide des Juifs), mais plutôt un mythe résistancialiste qui domine jusqu'aux années 70 ; où en réalité il n'y avait que 10 % de résistants.
[...] Les communistes recueillent 25% de l'électorat, jouissant de l'image de libérateur et de résistant ; ils véhiculent aussi l'image des fusillés, où leur surnom (qui est faux), était le Parti des alors qu'il n'y avait morts. Ils se sont fait passés pour ceux qui ont donnés le plus de sang pour la France. Cependant, les Gaullistes rentrent très vite en concurrence, s'opposent, pour mieux incarner la France unie et résistante. De plus, sous De Gaulle (de 1958 à 59) ce mythe a connu son apogée, par le transfert des cendres du préfet Jean Moulin, autorisé par De Gaulle en 1964, il était un martyr qui plaisait aux Gaullistes, comme aux Communistes. [...]
[...] Les mémoires de la Guerre ont considérablement évoluées depuis 1945. Dans un premier temps, de nombreuses mémoires ont été cachés, pour au contraire affirmer l'unité nationale, c'est-à-dire le mythe résistancialiste, puis à partir des années 70, des mémoires se sont affirmées, comme la mémoire juive. Troisièmement, enfin, l'Etat Français a reconnu sa responsabilité et a permis à la mémoire d'être apaisée. Les historiens préfèrent au devoir de mémoire un devoir d'Histoire qui permet une mise à distance et un travail critique, soumit à aucune pression extérieure. [...]
[...] L'historien face aux mémoires de la Seconde Guerre Mondiale L'historien est un trouble-mémoire cette expression vient de Pierre La Borie : ou la mémoire à un rapport avec le passé, mais pas avec l'Histoire. Nous voulons dire que tout d'abord l'Histoire est une étude scientifique, et une connaissance, qui s'appuie sur un esprit critique et une mise à distance. Alors que la mémoire, quant à elle, est un ensemble de souvenirs vécus par une collectivité ou par un groupe, reconstruisant le passé, elle est subjective et aussi partielle, avec un rapport affectif. [...]
[...] Ainsi, à partir des années 70, nous apercevons qu'il y a de plus en plus de mémoires qui commencent à s'affirmer, grâce aux cinéastes, historiens par exemple Donc, l'historien a comme tâche d'expliquer : pourquoi Vichy a longtemps été un passé qui ne passe pas d'où cette expression vient d'Henri Rousso. Mais comment les mémoires de la Seconde Guerre Mondiale ont-elles évoluées depuis 1945 : et quel est le rôle de l'historien face à ces mémoires ? Dans un premier temps, nous étudierons la seule et unique mémoire qui domine de 1945 aux années 60 : le mythe résistancialiste, et ensuite l'affirmation des mémoires de la Guerre et la fin du mythe des années 70 à 90, puis enfin une mémoire apaisée aujourd'hui. [...]
[...] Les historiens se retrouvent en face du réveil des mémoires de la Seconde Guerre Mondiale, où avait commencé la fin de l'oubli de l'amnésie, dans les années 70. Comme par exemple le film d'Ophuls ; Le Chagrin et la Pitié (1971), le livre d'Histoire de Paxton en 1973 ; La France de Vichy ont marqués tous les historiens, et l'humanité, où tous les français avait compris que le mythe du bouclier Pétain était faux ! Petit à petit, la mémoire juive commence à s'affirmer, dans les années 70. [...]
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