Dans l'après-guerre, l'enseignement de l'histoire est peu modifié et l'on perpétue le cadre lavissien construit autour de la glorification de la patrie. Les quelques tentatives de transformations (plan Langevin-Wallon) sont des échecs et l'on cherche avant tout a faire entendre haut et fort la voix de la France parmi les autres nations pour faire oublier l'histoire de Vichy et rétablir les liens avec l'empire français (...)
[...] Les remises en cause du roman national Dans l'après guerre, l'enseignement de l'histoire est peu modifié et l'on perpétue le cadre lavissien construit autour de la glorification de la patrie. Les quelques tentatives de transformations (plan Langevin-Wallon) sont des échecs et l'on cherche avant tout a faire entendre haut et fort la voix de la France parmi les autres nations pour faire oublier l'histoire de Vichy et rétablir les liens avec l'empire français. De plus, les instructions de 1945 indiquent que la leçon d'histoire est aussi une leçon de morale, de civisme et de patriotisme A. [...]
[...] L'ébullition soixante-huitarde Le mouvement de mai 68 amplifie les différentes formes de contestations, et l'histoire est d'autant plus durement frappée qu'elle avait longtemps été sourde aux évolutions de son temps. On assiste alors à une profusion de courants alternatifs qui préconisent un autre rapport entre présent et passé. En 1971, la revue Le peuple français qui se construit contre le contenu des manuels scolaires, cherche à opposer à l'histoire officielle une autre histoire, celle des composantes populaires, paysannes et ouvrières de la nation, à l'écart des institutions. [...]
[...] Les programmes s'inspirent alors des orientations nouvelles des écoles des Annales pour leur trouver un prolongement dans l'enseignement secondaire. La discipline historique est intégrée dans un ensemble plus large : celui des sciences sociales. On niveau des contenus, on insiste sur la longue durée, sur les permanences et sur une vision délibérément éclatée de l'histoire : on étudie des tableaux statistiques des temps forts (Athènes, Rome ) et de grands thèmes diachroniques (6e > l'agriculture a travers les âges, 5e > les transports à travers les âges). [...]
[...] Les manuels présentant ces programmes s'appuient alors sur la démographie historique et l'histoire des mentalités (inspirées toutes deux des Annales). Le renouvellement de l'école des Annales a donc incontestablement servi de modèle pour chercher une meilleure adéquation entre l'histoire savante et l'histoire enseignée. [...]
[...] En 1975 également, une troisième source de contestation naît de la revue Les révolutions logiques dirigée par le philosophe Jacques Rancière. Cette revue qui s'est constituée à partir d'un centre de recherche sur les idéologies de la révolte cherche à retrouver la parole ouvrière sans passer par ses portes paroles organisés. Reste un problème : ceux qui cherchent à renouveler en profondeur les contenus ne sont pas entendus. C'est le cas d'un groupe d'historien du nom d'Enseignement 70 regroupé autour de Jacques Bourraux, Jean Lecuir et Suzanne Citron, qui est à l'initiative de journées d'études sur l'enseignement d'histoire, de la géographie et de l'éducation civique du 10 au 14 décembre 1968. [...]
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