Le discours historique se prétend scientifique. Obéit a une méthodologie particulière, renvoie a une modalité du passé qui est particulière. La méthode de l'historien n'est codifiée qu'à la fin du 19e. En France, premier manuel apparaît milieu 1890.
Michelet était historien, mais pas historien scientifique, pas de travaux encore guidés par la méthode codifiée. Un discours neutre, objectif. Léopold von Ranke, ce que doit faire l'historien c'est raconter le passé tel qu'il s'est passé. L'historien simple porte parole des faits qu'il rapporte. Fonde l'école historiographique du réalisme historique. Prétention à la neutralité. Possible ? Jaurès écrit l'histoire socialiste de la Révolution française, honnêteté (...)
[...] On a là le moteur de la politisation. Pour Weber, on n'intéresse pas des paysans à des décisions qui sont abstraites et qui ne les concernent pas. Toute chose étant par ailleurs différente, ce qui se passe aujourd'hui au niveau de l'Union Européenne est très proche de cette situation. Du traité de Rome aux années 1980, tout le monde était globalement favorable à l'Europe : en France il y avait un consensus permissif. On est favorable même si on n'y connaît pas grand-chose. [...]
[...] Ici nous parlerons de l'importance de la renaissance des parlements au 18ème siècle. Ce réveil est lié à la pratique des remontrances. Droit de remontrance : les parlements d'Ancien Régime ne fonctionnent pas sur le mode du parlement aujourd'hui. Les parlementaires (ou magistrats) disent la justice et ne sont pas élus : il n'y a là aucun élément en terme de représentation au sens moderne du terme. Les parlements sont des instances consultatives au sens ou le plus souvent le parlement ne se réunit qu'à l'initiative du roi. [...]
[...] L'impôt est la contrepartie d'un avantage, cet avantage étant les fonctions régaliennes. Parfois, il y a des révoltes, mais majoritairement on reconnaît la légitimité de l'Etat. L'Etat s'enrichi de plus en plus mais dépense aussi de plus en plus. Cette régularité de l'impôt fait rentrer de plus en plus d'argent dans les caisses de l'Etat. L'Etat va s'institutionnaliser, se bureaucratiser. L'argent permet l'administration. L'Etat va se développer de façon inouïe grâce à un financement rationalisé. Le système fiscal a une autre transformation : l'assiette de l'impôt. [...]
[...] Les technologies militaires se transforment. On met en place un processus de rationalisation de l'impôt car le système féodal (ponctuel et négocié) ne suffit plus. Il faut budgéter, donc rendre régulière les rentrées d'argent. L'armée progressivement se professionnaliser, car les troupes doivent partir longtemps et loin. Le système féodal est très peu rentable. Sous Charles 7 (milieu du 15ème siècle), le budget de la maison de France est de 1 à 2 millions de livres contre 80 millions sous Louis 14. [...]
[...] En France on a connu deux grandes réformes : celle de 1848 et celle de 1944. Dans les deux cas on a multiplié par un nombre très élevé le nombre d'électeurs. En Angleterre on n'a pas du tout connu cette histoire là. Tout au long du 19ème siècle et au début du 20ème, on connaît des actes de réformes qui visent à attribuer progressivement le droit de vote à des nouvelles catégories sociales. On a une élévation graduelle de la franchise électorale. [...]
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