L'URSS et les démocraties populaires de 1945 à 1989 - publié le 16/06/2010

Résumé du document

Au lendemain de la Seconde guerre mondiale, en 1945, l'Europe est en passe d'être divisée en deux grands blocs : l'Ouest d'une part, et l'Est d'autre part.

Alors qu'à l'Ouest se posent progressivement les jalons d'une construction politique et économique originale, l'Europe de l'Est connaît un tout autre sort et s'apprête à subir, pendant près d'un demi siècle, le joug de l'Union soviétique (...)

Extraits

[...] A noter : Gorbatchev a déclaré caduque la doctrine brejnévienne de souveraineté limitée : dès lors, la porte est ouverte pour l'indépendance, ou du moins l'émancipation et la souveraineté, dans un premier temps et force est de constater que les démocraties populaires vont s'engouffrer dan cette voie ! Courant 1989, on assiste ainsi à l'effondrement du rideau de fer A cet égard, c'est la Hongrie qui, décidant s'ouvrir se frontière avec l'Autriche, ouvre la première brèche (précipitant par là même le destin de la RDA Là aussi sont organisées des élections libres. [...]

[...] L'Albanie, si elle recouvre certes son indépendance, est cependant exsangue, à la dérive De fait, en 1989, l'URSS se délite totalement : c'en est fini des démocraties populaires. * CONCLUSION Ainsi, de la proclamation des démocraties populaires et de leur satellisation à l'arrachement de leur indépendance, le chemin fut long et tortueux, toute tentative de révolte ou d'émancipation étant sauvagement réprimé De fait, ce n'est qu'en 1989 que les démocraties populaires s'effondrent comme un château de cartes et trouvèrent leur liberté Une nouvelle ère commence pour ces ex-satellites de l'URSS, ère semée d'embûches avec notamment une tradition douloureuse vers l'économie de marché, mais aussi pleine d'espoir : très vite, la plupart se tourne vers l'Ouest, et nombreux sont les Etats qui on intégré l'OTAN ; l'adhésion à l'Union européenne de la Hongrie, de la Pologne, de la République Tchèque et de la Slovaquie en 2004 constitue de toute évidence un tournant majeur Cependant, le défi de leur intégration véritable à l'UE reste entier : il faudra sans doute quelques decennies avant que ces nouveaux membres ne se hissent au rang des anciens adhérents. [...]

[...] Enfin, nous analyserons la fin des démocraties populaires, consécutives au déclin fulgurant de l'Union soviétique. * De 1945 à 1949, le monde assiste à l'achèvement du glacis protecteur par l'URSS Un à un, les pays de l'Est sont littéralement happés par le Kremlin : si la Yougoslavie de Tito et l'Albanie adoptent de leur plein gré le modèle communiste d'inspiration maoïste cependant pour l'Albanie), ce n'est absolument pas le cas des autres Etats, qui basculent, impuissants, sous le joug soviétique Tous les moyens sont de fait bons pour s'imposer. [...]

[...] En 1956, c'est au tour de la Pologne de réclamer, de manifester pour du pain, la démocratie et la liberté. Dans les deux cas, les blindés soviétiques brisent le mouvement dans la violence. Le drame hongrois de 1956 en est une autre illustration : Nagy, réhabilité, et les conseils ouvriers réclament davantage de liberté, des augmentations de salaire, mais aussi le retrait de la Hongrie du pacte de Varsovie ! La révolte est noyée dans un bain de sang, à la suite de l'intervention des chars soviétiques. [...]

[...] De démocraties ces Etats n'en ont hélas que le nom : en réalité, il s'agit de régimes foncièrement totalitaires De fait se dessine un vaste bloc pour ainsi dire monolithique, soumis aux desiderata de l'URSS. Dans le domaine économique, planification (quinquennale, privilégiant l'industrie lourde et fixant de plus des objectifs qui doivent obligatoirement être atteints, bien qu'il soient souvent tout à fait irréalisables, utopiques ) et collectivisation (suppression de la propriété privée ; les moyens de production appartiennent dès lors à tous, théoriquement ) sont de rigueur, tandis que s'établit une division du travail entre les démocraties populaires et l'URSS, naturellement organisée en fonction des intérêts soviétiques ! [...]