Au cours de la deuxième moitié du XIX° siècle, du lendemain des crises de 1848 à la veille du premier conflit mondial, l'Europe de l'Ouest connaît de grands bouleversements : une première phase (1848-1875) d'optimisme, d'essor industriel, d'expansion capitaliste et de libre-échange ; une deuxième phase (1875-1895) marquée par la stagnation économique et le protectionnisme ; enfin, la dite « Belle Epoque », phase de nouvelle expansion et de progrès (1895-1914) (...)
[...] Face à la crise, l'Angleterre a opté pour une spécialisation agricole qui a fait reculer de moitié les surfaces consacrées à la culture du blé au profit du développement des pâturages voués à l'élevage. Ce choix provoque la disparition de paysans entre 1871 et 1901, l'agriculture ne regroupant plus, à cette date, qu'à peine 10% de la population active et ne fournissant que du revenu national contre respectivement 22% et 20% en 1851. Le fermage se généralise tandis que les yeomen (petits propriétaires indépendants) ne détiennent plus que 10% du sol. [...]
[...] ALHERITIERE 18-03-2009 Antoine Monde rural et agriculture en Europe de l'Ouest (1850 environ 1914). Au cours de la deuxième moitié du XIX° siècle, du lendemain des crises de 1848 à la veille du premier conflit mondial, l'Europe de l'Ouest connaît de grands bouleversements : une première phase (1848-1875) d'optimisme, d'essor industriel, d'expansion capitaliste et de libre-échange ; une deuxième phase (1875-1895) marquée par la stagnation économique et le protectionnisme ; enfin, la dite Belle Epoque phase de nouvelle expansion et de progrès (1895-1914). [...]
[...] Face à l'expansion du marché et l'élévation de la concurrence, les régions agricoles se spécialisent en une culture, afin de gagner en compétitivité et exporter leur denrées : cette logique allait acquérir un caractère permanent. C'est donc à l'industrialisation et à la commercialisation de l'agriculture que l'on assiste, et ceci aura un impact sur le monde rural en tant que tel. L'arrivée d'un capitalisme galopant sape les bases rurales de la stabilité politique dans le monde, moins brutalement dans l'Ouest européen. Sur le plan politique, la modernisation impliquait pour ses partisans un affrontement direct avec la société rurale, principal soutien du traditionalisme. [...]
[...] Les défaillances du capitalisme industriel et l'essor du monde urbain dans la société d'Europe occidentale auront lourdement amoindri le poids économique et culturel de l'agriculture et la ruralité. Néanmoins, ceci pose les bases d'une organisation moderne et une insertion politique d'un monde paysan en métamorphose. Pour conclure, dans l'Ouest européen de la deuxième moitié du la civilisation rurale a répondu a sa définition initiale[10], son tissu ayant été bouleversé par des phénomènes plus amples que sont le dit exode rural et l'avènement du capitalisme industriel permis par le progrès technique. [...]
[...] Ainsi, la question de l'exode rural ne doit pas être pensée comme une difficulté à part entière. A ces mouvements de populations s'ajoutent des facteurs économiques et techniques de changement dans le monde rural et l'agriculture ouest- européens. Cette dernière est de plus en plus assujettie à l'économie industrielle mondiale, qui voit se multiplier les marchés commerciaux de produits agricoles - notamment les matières premières pour l'industrie textile sur le plan local avec l'essor urbain comme sur le plan international. [...]
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