Après la défaite des troupes françaises au cours de la « drôle de guerre », le maréchal Pétain signe l'armistice avec l'Allemagne nazie en juin 1940.
Alors que la très grande majorité des français approuve la décision du Maréchal, quelques marginaux décident de poursuivre le combat. C'est à ce moment là que la Résistance prend forme (...)
[...] Des projets politiques pour la France - Chasser les Allemands du territoire national ne constituait pas l'unique tâche que s'étaient fixée les mouvements de résistance. - La plupart des résistants, à l'exception notable des communistes, n'avaient pas de passé de militant politique. Mais, sans doute, conduits à réfléchir sur les enjeux de leur engagement, et leur goût de l'action publique s'étant développé, ils donnèrent souvent un accent idéologique et réformiste (et non pas seulement patriotique) à leur action (d'autant qu'à partir de 1944, la Résistance se sentait en mesure de s'emparer de l'appareil de l'Etat après la défaite allemande). [...]
[...] - Le Gouvernement provisoire de la République française (GPRF) réalisa tout de même une œuvre réformatrice considérable à partir de juin 1944. Reconnu par les Alliés le 23 octobre 1944, il permit à la France, restaurée dans son rôle international, de figurer parmi les vainqueurs et de signer avec les Alliés la capitulation allemande en 1945. La vie politique française allait être durablement marquée par l'héritage de la Résistance et le programme du CNR s'est en partie concrétisé avec, plus tard, l'instauration du vote des femmes, la nationalisation des secteurs clés de l'économie et la création de la Sécurité sociale. [...]
[...] L'organisation et le l'affermissement de la Résistance A. L'émergence des mouvements de la Résistance - Cependant ne tarda pas à apparaître la nécessité de regrouper ces efforts isolés, de coordonner leur action, de leur fixer des taches précises et de leur fournir les moyens de les remplir. - C'est ainsi que sont nés les mouvements de résistance. Il y eut, au début, étant donné les conditions de la lutte, un très grand nombre d'organisations plus ou moins développées. - Puis, dans la zone non occupée trois mouvements passèrent au premier plan: Combat, né du rapprochement de militaires (Henri Frenay) et de démocrates chrétiens ; Libération, qui réunissait surtout, autour d'Emmanuel d'Astier de la Vigerie, des socialistes et des syndicalistes ; Franc-Tireur, animé principalement par Jean-Pierre Lévy, qui rayonna sur l'Ardèche, le Gard et la Drôme. [...]
[...] En aucuns cas il ne fallait laisser passer la Résistance sous le contrôle exclusif des communistes. De Gaulle réussit effectivement, en devenant le principal pôle d'attraction de la Résistance, à contrebalancer le prestige dont jouissait le parti communiste. - De Gaulle souhaitait aussi, grâce au soutien des mouvements de résistance, se faire reconnaître par les Américains comme le représentant légitime de la nation française. De leur coté, les résistants, conscients du fait que de Gaulle représentait la seule chance d'avoir un gouvernement indépendant des Alliés à la Libération, acceptèrent de s'associer à lui. [...]
[...] Certains dirigeants (tandis que Maurice Thorez avait rejoint l'URSS en 1939) avaient même tenté de faire reparaître le journal l'Humanité à Paris. Mais des militants communistes de base ou des membres di comité central (comme Gabriel Péri, arrêté en mai 1941 par les Allemands) avaient mené à titre individuel des actions de résistance. A l'été 1941, leur engagement fut encouragé par le parti. - Cette arrivée d'hommes et de femmes organisés, habitués à la clandestinité, accrut les forces de la Résistance. [...]
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