Cette dissertation, complète et entièrement rédigé, montrera en quoi la radio a eu et garde un lien fort avec l'histoire, tant pour la faire connaitre que pour y contribuer, voire la provoquer.
[...] Marconi est souvent considéré comme l'inventeur de la radio, bien que la compréhension et l'application des technologies liées à la radio ait en réalité été beaucoup plus progressive. Nous montrerons ici en quoi la radio a eu et garde un lien fort avec l'histoire, tant pour la faire connaitre que pour y contribuer, voire la provoquer. Les interactions entre radio et histoire ont été particulièrement fortes durant la première moitié du XXème siècle, la radio étant à l'époque le moyen le plus efficace de communiquer par le biais des ondes. Ainsi, les deux guerres mondiales nous offrent deux exemples éloquents en ce sens. [...]
[...] Paul Taesch nait à Paris à la fin du XIXème siècle. Orphelin, il est envoyé tantôt en familles d'accueil tantôt en institutions pour orphelins avant de commencer des apprentissages. L'on ne sait réellement s'il est réellement épileptique ou s'il va ensuite simuler ses crises ; toujours est-il qu'elles le conduisent à la section « d'aliénés » de l'hôpital Bicêtre. Sa vie va par la suite être une succession de tentatives de réinsertion et de nouveaux internements, plus que critiquables du point de vue que nous pourrions avoir aujourd'hui. [...]
[...] le poste devient une étape obligée. Mais aussi, l'histoire se trouve grandement démocratisée par les émissions historiques d'une qualité toujours grandissante proposées par les radios ; citons par exemple « La marche de l'histoire » sur RTL, analyse par des archives et des témoignages d'un personnage ou d'un évènement ; « Au cœur de l'histoire » sur Europe1, qui à partir d'une actualité du moment remonte le cours du temps jusqu'à un évènement historique majeur ou peu connu ; « Concordance des temps », sur France Culture, qui tente de mieux expliquer par des évènements et précédents passés l'actualité du moment ; « La Fabrique de l'histoire », émission qui approche également sur France Culture l'historiographie (écriture de l'histoire) en analysant les usages politiques et sociaux faits à partir du passé ; ou encore « La marche du monde » sur RFI, qui diffuse aux éditeurs francophones des archives sonores comme canaux de découverte de notre histoire contemporaine. [...]
[...] Le résultat au final est la perte d'une vie, passée entre quatre murs quand elle aurait certainement pu être plus heureuse. Au-delà, le cas de Paul Taesch, et c'est en ce sens qu'il devient intéressant pour la grande Histoire autant que pour la petite, est le reflet d'une société qui, plus peut-être qu'à aucune autre époque, condamne la déviance en général et juge rapidement de l'importance de cacher et d'écarter de la société les personnes troublées, qu'elles soient réellement malades ou non, plutôt que de les soigner réellement ; et qui donne bien peu de secondes chances, avoir un internement dans son historique signifiant une condamnation définitive à ne pas retrouver d'emploi et toute chance de retour à la « normalité ». [...]
[...] Cependant, la radio ne joue pas toujours un rôle positif : plus récemment, le rôle de Radio Mille Collines au Rwanda en 1994 nous a aussi rappelé que celle-ci pouvait tout autant diffuser des messages de haine lorsqu'elle était contrôlée par des personnes mal intentionnées, jusqu'à contribuer potentiellement aux pires génocides. Si elle contribue parfois à écrire l'histoire, le plus souvent la radio remplit un rôle plus modeste de diffusion de celle-ci. La radio constitue pendant longtemps le moyen le plus rapide pour les peuples d'avoir accès au déroulement de l'histoire, par sa capacité à toucher immédiatement des millions de foyers : avancée de conflits à l'autre bout du monde, résultats de négociations diplomatiques, retransmission de discours . [...]
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