La France s'était constituée au XVIIème siècle un vaste domaine colonial de près de 10 millions de km². Néanmoins en 1815, l'empire compte moins de 500000 habitants pour 7 000 km². La France n'est alors que la 5ème puissance coloniale.
La première moitié du XIXème siècle est plutôt marquée par une certaine pause dans l'histoire de l'expansion française outre-mer, la seconde moitié du siècle, au contraire, est marquée par une forte expansion française dans le monde. De 1815 à 1870, se sont succédés des régimes politiques très différents marquant des ruptures dans la façon de gouverner la France, on peut donc se demander si ces ruptures se sont faites ressentir dans la politique coloniale de la France durant cette période ?
Il n'y a pas vraiment eu de grosses ruptures dans la politique coloniale de la France à cette époque, mais plus un renforcement de cette politique au fil des ans. Pas une politique coloniale très active pour la restauration, la monarchie et la république, elle l'est beaucoup plus sous le Second Empire. En effet, au début du siècle la politique coloniale n'est pas bien définie et elle n'a pas un but précis. Même si elle reste désordonnée sous Napoléon.
(...) D'une manière générale l'intérêt pour les colonies est d'abord très limité, hors du cercle restreint des grands négociants de Marseille ou de Bordeaux. Le temps n'est guère à quelque nouvelle expansion, les Etats-Unis et l'Angleterre faisant même pression sur la France pour la dissuader de reconquérir Saint-Domingue. On y renonce officiellement en 1825, après une négociation d'une indemnité pour les colons dépossédés.
S'affirme une politique de présence dans le monde et un souci de découverte géographique depuis 1821 avec la Société française de géographie. Soutenir les missions catholiques françaises.
Sous la Restauration, les conceptions coloniales de la France restent ce qu'elles étaient sous l'Ancien Régime, peu de goût pour une colonisation de peuplement, mais un vif intérêt pour un colonialisme mercantiliste (...)
[...] La politique coloniale se fait ainsi plus conquérante surtout à partir de 1958, même si elle ne répond pas à un plan d'ensemble cohérent. Elle est profondément imprégnée par la volonté et les idées de l'empereur. C'est à son initiative et à celle de Chasseloup-Laubat, ministre de la Marine et des Colonies de 1860 à 1867, que l'on doit la modernisation de la marine de guerre afin d'améliorer la capacité d'intervention des troupes coloniales. C'est lui qui exige l'annexion définitive. [...]
[...] Il faudra attendre la chute du 2nd empire pour voir s'opérer le façonnage d'une idéologie coloniale à l'initiative de Jules Ferry. La politique coloniale se fera alors organisée et dans un but précis: accomplir une mission dite humanitaire afin de civiliser les populations autochtones, cette politique ne perdant néanmoins pas de vue les intérêts économiques. Il faut tout de même noter que durant ce siècle, on sera passé d'un vieux système colonial (esclavage ) au commencement du nouveau système colonial avec une tentative d'administrer les colonies. [...]
[...] La politique coloniale se fait alors conquérante. C'est sous Napoléon III que la France achève la pacification de l'Algérie, fait la conquête de la Cochinchine et établit son protectorat sur le Cambodge. A partir de 1866-67, cette politique jusqu'alors couronnée de succès fait place à des désastres. Le rêve de Napoléon III est de créer un vaste empire en Amérique. Il voudrait, en effet, transformer le Mexique en grand empire catholique latin afin de contrebalancer la puissance protestante voisine: les Etats-Unis. [...]
[...] La politique coloniale de la France de 1815 à 1870 La France s'était constituée au XVIIème siècle un vaste domaine colonial de près de 10 millions de km². Néanmoins en 1815, l'empire compte moins de 500000 habitants pour km². La France n'est alors que la 5ème puissance coloniale. La première moitié du XIXème siècle est plutôt marquée par une certaine pause dans l'histoire de l'expansion française outre-mer, la seconde moitié du siècle, au contraire, est marquée par une forte expansion française dans le monde. [...]
[...] L'esclavage s'y maintient jusqu'en 1848, malgré tout une campagne abolitionniste sous la monarchie de Juillet, l'accord tardant à se faire sur les modalités d'affranchissement et sur l'indemnisation des propriétaires. La conquête de l'Algérie Montre que la colonisation se fait sans but précis, de manière désorganisée. C'est pour des raisons de politique intérieure que le gouvernement de Charles X envoie une expédition militaire s'emparer d'Alger en juillet 1830. Aux mains des Turcs depuis le XVIème siècle, la Régence d'Alger est en 1830 un Etat vassal de l'Empire ottoman. [...]
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