Nous verrons ainsi que le parti communiste français a été confronté à des difficultés à ses débuts compte tenu de ses problèmes de positionnement entre les directives de Moscou et les réalités françaises (1920-1934), pour voir dans une deuxième partie que le parti a connu des hausses et des baisses de popularité dues aux changements multiples de lignes de Moscou pour ressortir très puissant de la seconde Guerre Mondiale (1934-1945). Puis, d'une position dominante, le parti communiste français se voit rejeté du fait de son lien avec Moscou (1945-1964). Ensuite, ce lien demeure même si le parti semble s'éloigner avec sa stratégie d'union de la gauche, qui s'avère difficile mais aboutit (1964-1984). Enfin, le parti communiste français connaît un long déclin, coïncidant avec la chute de l'URSS (1984-1991)
[...] Le parti communiste français se retrouve donc seul. V. La chute inexorable de l'URSS et le déclin inhérent du parti communiste français (1984-1991) La participation des communistes au gouvernement Mauroy ne dure que trois ans car ils démissionnent en 1984 pour protester contre la politique de rigueur menée, alors que le pays a de nombreuses attentes sociales. Mais le parti continue à soutenir le gouvernement jusqu'en 1986 et l'arrivée de la droite, puis de nouveau à partir de 1988. Paradoxalement, l'arrivée de la gauche au pouvoir marque le début du déclin du parti communiste français. [...]
[...] En effet, le parti communiste français apparaît comme le parti de l'URSS, alors que la France se dirige vers l'Ouest et les Etats-Unis. La mise en place du plan Marshall oblige le gouvernement à prendre clairement position pour le camp de l'Ouest. Il apparaît donc difficile pour les communistes de rester dans un gouvernement qui fait partie du bloc de l'Ouest, alors que le parti soutient l'Est. En réponse à la doctrine Truman est élaborée la doctrine Jdanov, pour qui il y a une théorie des deux blocs antagonistes : les impérialistes anti-démocratiques contre le camp de la paix et de la démocratie (Brunet : 89). [...]
[...] En 1976, le parti communiste français abandonne le principe de la dictature du prolétariat et commence à marquer ses distances avec Moscou en se rapprochant des partis communistes espagnols et italiens. On assiste donc à des phases successives de tension et d'apaisement jusqu'à l'été 1977. Il en est de même avec les socialistes alors que les législatives de 1978 approchent. Le parti communiste français se rend compte qu'il est devenu plus faible que ses alliés et l'union de la gauche éclate. [...]
[...] Le parti communiste français ne peut plus mener une politique idéologique basée sur la lutte des classes et se cherche une nouvelle ligne, une nouvelle foi. Mais à en croire le déclin de tous les régimes communistes mondiaux, la tâche sera difficile. Bibliographie : Jean-Paul Brunet, Histoire du P.C.F, PUF, Paris (1980). Philippe Robrieux, Histoire intérieure du parti communiste (1945- 1972), Fayard, Paris (1980). Philippe Robrieux, Histoire intérieure du parti communiste (1972- 1982), Fayard, Paris (1982). Danielle Tartakowsky, Une histoire du PCF, PUF, Paris (1982). [...]
[...] Le modèle soviétique imposé au parti communiste français par Moscou paraît en contradiction avec les attentes des français. Comment, en effet, justifier une tactique de classe contre classe, le refus de se désister pour un candidat de gauche mieux placé ? Comment faire croire aux discours d'une attaque imminente de l'URSS par les pays capitalistes ? Ainsi, les dirigeants français oscillent entre la volonté d'ouverture et les rappels à l'ordre de l'URSS, qui tend à vouloir de plus en plus contrôler le parti français. [...]
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