Dès le Moyen-Age, l'Orient a été considéré comme une source de danger pour les chrétiens d'Occident. Dès lors, la représentation de l'Islam comme une culture d'infidèle devient un outil permettant de préciser le visage de l'Autre.
D'autre part, ces cultures divergent sur plusieurs points, notamment sur les plans économiques et politiques. Ces différences, vont se présenter comme un exotisme, attirant l'attention des peuples occidentaux. Cette curiosité passionnée pour les pays musulmans - dessinant alors un « Orient » qui conduit du « Couchant » (Maghreb) au « Levant » - s'impose en effet au lendemain de la campagne d'Égypte (1798) (...)
[...] Les mouvements de révoltes et d'indépendances au sein de l'Empire ottoman laissent à penser que l'hégémonie européenne n'est plus infaillible. Cependant, il n'en reste pas moins que les orientaux se donne aux occidentaux comme un peuple sauvage, dont le fanatisme religieux est orienté contre la poussé civilisatrice de l'Occident, les maintenant dans leur retard culturel. Paradoxalement, l'intérêt porté à l'Orient, appelé romantisme exotique, réside dans le fait qu'on admire une culture archaïque, dans le refus qu'elle puisse se moderniser, auquel cas elle perdrait toute son authenticité. [...]
[...] Rien de cet Orient n'est pourtant purement imaginaire. La relation entre Occident et Orient est une relation de pouvoir et de domination, menée par l'Occident. Ce dernier possède un savoir supérieur à l'Orient, renforcé aussi bien par le fait colonial que par un intérêt général pour ce qui est autre et inhabituel, exploité par les sciences nouvelles. L'occupation de l'Égypte, lors de l'expédition napoléonienne, a déclenché entre l'Est et l'Ouest des processus qui dominent encore aujourd'hui nos perspectives culturelles et politiques. [...]
[...] la vision de l'Occident reste incomplète III. De l'indifférence à la découverte : l'ouverture de l'Orient à l'Occident 1). Un repli volontaire de l'Orient pour se préserver 2). Une découverte progressive de l'autre (l'Occident) Bibliographie : _ Maxime RODINSON, La fascination de l'Islam, édition La Découverte _ Bernard LEWIS, Comment l'Islam a découvert l'Europe, Gallimard _ Edward W. SAID, L'orientalisme, l'Orient créé par l'Occident, Seuil Dès le Moyen-Age, l'Orient a été considéré comme une source de danger pour les chrétiens d'Occident. [...]
[...] Cette vision relève plus du domaine de la représentation que celui des réalités concrètes. Se méprend-on quand on pense que l'Occident est le "créateur" de l'Orient ? Par ses divers attraits, l'Orient est devenu une source d'intérêts divers pour l'Occident au point de créer l'orientalisme. Ce concept s'est adapté à l'Histoire au point de prendre des visages multiples. D'autre part, celui- ci assoie une véritable relation de domination de l'Occident sur l'Orient. Cependant, la découverte n'a pas été que le monopole de l'Occident, l'Orient bien que tardivement c'est aussi intéressé à l'Occident. [...]
[...] D'autre part, les idées et valeurs faisant référence à l'Est, ont été rassemblées autour de la notion d'un Orient. L'idée de l'Orient dans son ensemble oscille, entre le mépris pour ce qui est familier et la peur de la nouveauté. L'Orient semble alors être non une étendue illimitée au-delà du monde familier à l'Européen, mais plutôt un champ fermé, une scène de théâtre attachée à l'Europe. L'Orient existait comme un ensemble de valeurs attachées, non à ses réalités, mais à l'ensemble de contacts qu'il avait eu avec un lointain passé européen. [...]
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