Fiche de synthèse réalisée dans le cadre de la préparation au concours de Sciences-Po. Elle retrace la naissance, les objectifs et les réalisations de mouvement des non alignés dans son contexte historique.
[...] Cependant la résolution finale en dix points reste très vague. La conférence devient un symbole: les peuples de couleur prennent conscience de leur dignité et affirment leur solidarité, l'esprit de Bandoeng devient une référence Développement donc du non-alignement : Plus tard celui-ci prend le relais de l'afro-asiatisme. En juillet 1956, à Brioni (Yougoslavie), Nehru, Nasser et Tito fixent les principes du neutralisme actif qui rejette l'adhésion à l'un ou l'autre bloc et le néocolonialisme qui substitue à la dépendance politique une dépendance économique. [...]
[...] En 1973 le sommet d'Alger des non-alignés manifeste la volonté des pays producteurs de matières premières de se concerter. La guerre du Kippour leur donne le sentiment que les rapports de force entre le Nord et le Sud ont changé. Le 11 mai 1974, la 6e Assemblée générale extraordinaire des Nations Unies s'achève par une Déclaration relative à l'instauration d'un Nouvel Ordre économique international, accompagnée d'un Programme d'action très ambitieux. Parmi les principes avancés figurent le droit de nationaliser, le principe des prix justes (indexation des prix des produits exportés par le Tiers Monde sur ceux des produits importés) et l'indemnisation des dommages subis lors de la colonisation et l'organisation de négociations globales Certains pays développés rejettent d'emblée cette déclaration. [...]
[...] C'est ce qui ressort du sommet des Non-alignés de Djakarta en 1992, comme de celui de Durban en 1998 (113 pays représentés). Conclusion : Le bilan du mouvement est bien maigre : sans doute a-t-il servi d'exutoire aux ressentiments anti-américains, mais ces effets de tribune sont restés stériles. Le Non-alignement n'a jamais empêché les deux grands d'intervenir dans les conflits du Tiers Monde, soit pour s'en servir, soit pour les neutraliser, généralement d'un commun accord. De plus aucune personnalité n'apparaît capable de remplacer les figures historiques de Nehru, Tito, Nasser ou du Ghanéen N'Krumah pour donner un nouveau souffle au mouvement. [...]
[...] Désireux d'établir une cohésion entre ses membres, il ne peut empêcher de multiples conflits (Inde-Pakistan, Somalie-Éthiopie, Iran-Irak), parfois internes. À la fin des années soixante-dix, le non-alignement traverse une crise d'identité que le retour vers le neutralisme à partir de 1983 permet de dissimuler tant bien que mal. Les divergences entre modérés, partisans d'un strict neutralisme, et radicaux marxisants s'aggravent et le sommet d'Harare (1986) souligne la désaffection à l'égard du mouvement, incapable de dépasser la simple rhétorique. L'apaisement des tensions Est-Ouest après 1985 rend le principe même du non-alignement presque désuet. [...]
[...] II / Les objectifs de ce mouvement international : 1. le neutralisme actif et la décolonisation : Au fondement du mouvement, premier accord signé entre les trois leaders historiques, il s'agit du rejet de l'adhésion à l'un ou l'autre bloc qui alors se partageait le monde. Il s'agit de plus du rejet également du néocolonialisme, qui substitue de façon perverse à la dépendance politique une dépendance économique Avant tout, le développement L'achèvement de la décolonisation et les questions politiques passent au second plan, derrière les problèmes du développement qui deviennent prioritaires. [...]
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