Histoire, mémoire de la Seconde Guerre mondiale, régime de Vichy, collaborationnisme, massacre d'Oradour-sur-Glane, mythe résistancialiste, nazisme, génocide, Charles de Gaulle, occupation, politique mémorielle, Shoah, antisémitisme
La Seconde Guerre mondiale a constitué un temps d'épreuve pour la France : défaite de 1940, occupation allemande, régime de Vichy, collaboration avec l'Allemagne, participation à la politique génocidaire des nazis. C'est également une période où des Français ont combattu pour les valeurs de liberté et de démocratie. Le général de Gaulle et tous les combattants français aux côtés des Alliés et dans la Résistance. La mémoire de cette époque troublée est donc très complexe.
L'historien quant à lui a pour objectif la reconstruction savante des évènements du passé. Il vise à chercher la vérité et l'objectivité en s'appuyant sur différentes sources et en les confrontant. Les mémoires sont l'ensemble des souvenirs qui résultent d'évènements vécus par les individus, les groupes ou les institutions. La mémoire est donc plurielle et subjective.
[...] À l'inverse, les Alsaciens se revendiquent comme victime de l'incorporation de force. Les Alsaciens seront jugés au même titre que les Allemands de bordeaux. Ils seront finalement amnistiés, c'est là encore tout l'intérêt de ce mythe résistancialiste et l'unité de la nation. Il y a donc un conflit de mémoire dans le cas en présence. Il s'agit de deux groupes mémoriels d'Oradour : l'ANMF et l'ADEIF. L'on comprend alors que les lois d'amnistie occultent les malgré-nous et la collaboration. Le mythe résistancialiste n'a toutefois pas permis à la mémoire juive d'exister. [...]
[...] Il annonce alors publiquement deux objectifs : d'une part, juger les criminels de guerre et mettre en place des monuments historiques ainsi que des cérémonies commémoratives. Il y a donc cet enjeu d'exprimer une mémoire collective et l'unité de la nation. Le mythe résistancialiste : une mémoire officielle diffusée et partagée par les partis politiques Le Conseil national de la résistance (CNR) a été créé dans les années 40 alors que le régime était celui de Vichy. Le premier Président fut Jean Moulin. [...]
[...] Plusieurs lois mémorielles ont été votées par le pouvoir législatif dans les années 1990. Ces lois ont toutefois inquiété les historiens qui eux se veulent objectifs. La crainte a été celle que le politique se mêle de la recherche et de l'enseignement d'où en 2005 une pétition qui a pu être signée par de nombreux enseignants chercheurs. Effectivement, le fond de cette pétition était celui selon lequel les pouvoirs constitués ne doivent pas s'immiscer dans la vérité historique. [...]
[...] La mémoire est donc plurielle et subjective. De ces éléments, il convient de se demander comment l'historien confronte-t-il et développe-t-il la pluralité des mémoires en ce qui concerne la Seconde Guerre mondiale ? 1945-1970 : une mémoire univoque et officielle pour glorifier les héros Le massacre d'Oradour-sur-Glane : symbole d'une France divisée Du point de vue du contexte, il convient de rappeler qu'il s'agit d'une région fortement résistante. Le 10 juin 1944 a eu lieu le massacre d'Oradour-sur-Glane qui a fait 642 victimes par la division SS DAS REICH. [...]
[...] Par exemple, le parti communiste se revendique comme étant le parti des fusils. Ce qui n'est pas tout à fait exact, car surévalué. En 1958, de Gaulle sera de retour au pouvoir et le mythe résistancialiste sera à son apogée lors du transfert des cendres de Jean Moulin au Panthéon. Une mémoire amnésique Dans le contexte de la IVe République, il importe au plus haut point de développer le mythe résistancialiste. Effectivement, l'épuration sauvage ainsi que les tondus ont été occultés. [...]
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