L'histoire de la mémoire est une histoire des représentations du passé. Elle est une des facettes de l'histoire des représentations. Une réflexion est engagée concernant les nouveaux rapports entre histoire, mémoire et identité. Un des projets les plus ambitieux : Les Lieux de mémoire, oeuvre collective dirigée par Pierre Nora. Le thème de la mémoire a d'autre part été, dans le cadre de « l'histoire du temps présent », un des vecteurs du choc en retour des « passés qui ne passent pas » (...)
[...] Ce mouvement qui demande l'abrogation de la loi reçoit le soutien de nombreuses associations, notamment l'Association des professeurs d'histoire et de géographie. Le 17 juin 2005 est constitué le Comité de vigilance face aux usages publics de l'histoire (CVUH), animé notamment par Noiriel, Nicolas, Offenstadt, Michèle Riot-Sarcey. L'article 4 est soumis, à l'initiative de Jacques Chirac, au Conseil Constitutionnel, afin que celui-ci constate son caractère non réglementaire et se prononce pour sa suppression. La polémique précédente n'est pas encore close que s'en ouvre une nouvelle. [...]
[...] L'histoire au risque de la mémoire et de l'identité L'histoire de la mémoire est une histoire des représentations du passé. Elle est une des facettes de l'histoire des représentations. Une réflexion est engagée concernant les nouveaux rapports entre histoire, mémoire et identité. Un des projets les plus ambitieux : Les Lieux de mémoire, œuvre collective dirigée par Pierre Nora. Le thème de la mémoire a d'autre part été, dans le cadre de l'histoire du temps présent un des vecteurs du choc en retour des passés qui ne passent pas A. [...]
[...] L'enseignement de l'histoire doit inscrire l'élève dans un héritage, une culture, lui fournir une mémoire raisonnée pour lui permettre de forger son identité. Cette inflexion patrimoniale de l'enseignement de l'histoire est aussi une réponse à l'ébranlement de l'histoire nationale par le choc en retour des passés qui ne passent pas C. L'histoire face aux passés qui ne veulent pas passer Syndrome de Vichy et provocations négationnistes L'historien américain Robert Paxton publie en 1973 La France de Vichy, ouvrage qui démontre que Vichy avait recherché la collaboration avec l'Allemagne et avait développé un projet politique et idéologique propre (en particulier antisémite) qui ne devait rien aux contraintes de l'occupation allemande. [...]
[...] Récemment, c'est la question de la pratique de la torture par l'armée française en Algérie qui est devenue centrale (Branche, 2001). L'attention de l'opinion publique et des médias s'est déplacée vers une désignation de coupables individuels (notamment le général Aussaresses (2002) qui avait avoué de nombreux assassinats) plutôt que vers une interrogation générale sur la guerre menée. Ce débat colonial s'emballe et prend une tout autre dimension en 2005 avec le vote de la loi portant reconnaissance de la nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés dont l'article 4 stipule que les programmes scolaires reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord [ . [...]
[...] Si la pétition ne fait pas l'unanimité, elle reçoit plusieurs centaines de signatures du milieu historien, preuve du malaise que suscite parmi les historiens la multiplication des polémiques mémorielles et de la judiciarisation croissante du rapport au passé. Ces crises ont mis en relief les enjeux de la redéfinition en cours du rôle social de l'historien au début du XXIe siècle, qui doit être replacé dans la longue durée du combat historien pour l'autonomie scientifique : comment l'historien doit-il intégrer dans sa pratique la remise en cause de l'économie mémorielle jusqu'alors dominante, changement caractérisé notamment par la mondialisation des mémoires. [...]
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