Nations Unies, CVUH Comité de Vigilance face aux Usages publics de l'Histoire, Maurice Halbwachs, mémoire collective, légendes collectives, guerre, entrepreneurs de mémoire, Antoine Prost, histoire, mémoire
Un des premiers à écrire sur la mémoire est le sociologue Maurice Halbwachs, La mémoire collective dans les années 1920, c'est un sociologue de l'entre-deux-guerres.
La mémoire est la présence du passé dans le présent, présence vivante. Elle a plusieurs caractéristiques : elle est subjective, affective, mobile, fortement sélective. Son rapport à la vérité est fortement secondaire, peut véhiculer des mythes et des légendes collectives. Elle peut être individuelle ou collective.
[...] En opposition à : L'Histoire est une reconstruction savante du passé humain. Cela signifie qu'elle obéit à un certain nombre de protocoles et notamment à la méthode critique et donc est fondée sur le statut de la preuve. Elle cherche à mettre à distance les émotions et en particulier les émotions partisanes, elle vise l'impartialité. Elle est aussi sélective, mais la différence avec la mémoire elle est consciente des procédés de sélection (pourquoi telle cause est-elle primordiale et telle autre secondaire ?) B. [...]
[...] Le crime contre l'humanité à deux caractéristiques il est imprescriptible et universel. Ces lois mémorielles recouvrent des réalités différentes et posent la question de leur légitimité, d'abord en raison du fait que la sphère du droit et de l'histoire est différente, le collectif liberté pour l'histoire considère même que ces lois risquent de construire des vérités officielles qui porteraient atteinte à la liberté des historiens. Une autre critique est qu'elles conduiraient à une vision de l'histoire communautariste. Elles tendent à plaquer sur le passé pas simplement de catégorie juridique, mais des catégories du XXe siècle. [...]
[...] L'ère de la commémoration (Pierre Nora) : des mémoires proliférantes Ce culte de la mémoire remonte à peu près aux années 1970-1980 et se caractérise de deux manières : un attachement à des racines perdues et d'autre part à un attachement à des traumas collectifs. Elle relève d'une volonté de garder des racines déjà perdues : notamment la mémoire ouvrière et la mémoire paysanne, car le monde paysan et ouvrier disparaît en France. Par exemple, un récit autobiographique sur la Bretagne du début du siècle qui a été un best-seller dans les années 1970-1980 : Le cheval d'orgueil, Pierre Jakez Helias. Une autre mémoire réactivée est celle des mineures. [...]
[...] Se développe aussi une concurrence des mémoires entre groupes victimaires qui s'est manifesté notamment à propos de la déportation : entre groupes défendant des mémoires concurrentes entre les déportés juifs, résistants, tziganes, homosexuels et certains critiquent une course à la commémoration ce qui suscite des débats. La réponse apportée est la tentative de fusionner ces mémoires collectives. Une histoire populaire de la France, Michelle Zancarini, rassemble plutôt que d'opposer ces mémoires oubliées. II. Les « lois mémorielles » : et les usages politiques de l'histoire aujourd'hui A. Les « lois mémorielles » Le débat à propos de ces docs porte sur la question de savoir si les lois mémorielles étaient légitimes ou non et quelles conséquences elles peuvent avoir sur le travail des historiens. [...]
[...] Question de la légitimité et leur incidence. Sur le concept : appellation controversée, car désigne des lois de nature assez différente qui ont simplement pour objet commun de qualifier juridiquement le passé, elle mélange donc le droit et l'histoire ce qui pose problème, car mot du droit et de l'histoire ne sont pas les mêmes d'où la prolifération du terme génocide dans ces lois. Cela commence avec les Lois Gayssot (1990) qui condamnent tout acte raciste antisémite ou xénophobe et qui condamnaient notamment toute négation de crime contre l'humanité. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture