Les Ashikaga ne sont pas restés dans l'Histoire comme de grands politiciens. Le premier shôgun, Ashikaga Takauji, voulu reconstruire un gouvernement shogunal sur le modèle de celui de Kamakura. Il publia donc le Kenmu Shikimoki (Recueil de règlements de l'ère Kenmu) en 1336. Ce recueil était composé de 17 articles. Tout au long du shogunat de Muromachi de nouveaux articles furent ajoutés (environ 210).
Cependant, ils ne posèrent aucune règle concrète et n'étaient qu'une suite de conseils moraux.
La tentative de reconstruction du gouvernement shôgunal par Takauji se solda donc par un échec. Au cours des ans, le pouvoir central s'affaiblissant, la situation intérieure se détériora, le pays fut en proie à une désorganisation totale : rébellions de paysans affamés, bandes armées ravageant les campagnes ou contrôlant les villes. L'influence du gouvernement militaire (bakufu) de Muromachi ne fut jamais celle de celui de Kamakura. Les seigneurs locaux (shugo appellés plus tard daimyo) gardèrent un pouvoir considérables, et leurs querelles dégénérèrent de temps à autres en guerres civiles dont le point culminant fut la guerre d'Onin (1467-1477), qui détruisit Kyôto et livra le pays à un siècle de chaos. Cette période fut l'heure de gloire des samuraï.
[...] b-Des querelles internes qui paralysent le clan.
Comme dans toutes les familles, le clan des Ashikaga souffrait de conflits internes. Nous allons parler de deux principaux qui ont eu des conséquences directes sur le Bakufu.
En premier lieu, dès le début de Muromachi, un conflit opposa Takauji à son frère Tadayoshi ainsi qu'à Tadafuyu (qui était le fils adoptif de Tadayoshi). En effet, Tadayoshi, frère cadet de Takauji, assista celui dans tous ses combats jusqu'à la prise définitive de Kyôto.
[...] Durant la période de Muromachi, nombreuses sont les nouvelles formes artistiques et culturelles qui se développèrent. Ce que nous connaissont comme les arts traditionnels japonais, le Nô, l'Ikebana, la cérémonie du thé, art des jardins ont pris forme sous les Ashikaga et ont peu évolué depuis.
Ces nouveaux arts sont grandement inspirés par le bouddhisme Zen. En effet, la secte Zen fut choisit à cette époque comme protectrice du pays, ayant pour rôle de célébrer et prier pour la paix et pour la prospérité de l'Empire. Ainsi les moines Zen dominent la sphère culturelle : ils ont l'appui du shôgunat et entretiennent avec la Chine des relations actives ce qui leur permet d'importer en premier les nouveaux courants culturels sur l'archipel. (...)
[...] Ainsi les moines Zen dominent la sphère culturelle : ils ont l'appui du shôgunat et entretiennent avec la Chine des relations actives ce qui leur permet d'importer en premier les nouveaux courants culturels sur l'archipel. Le shôgun Yoshimitsu aida les premiers auteurs du Nô à atteindre la célébrité. Zeami, et avant lui Kan'ami son père, établirent les règles de la mise en scène qui ont perduré jusqu'à nos jours. Grâce au patronage de Yoshimitsu, le Nô prit un nouvel essor. L'architecture et l'art des jardins se développèrent à la même époque. En 1397, Yoshimitsu fit construire le Pavillon d'Or «Kinkaku-ji» dans les environs de Kyôto. [...]
[...] Cette période fut l'heure de gloire des samuraï, au service des différents seigneurs, et des ronin, samuraï sans maître qui écumaient le pays. Les shôgun Ashikaga voient donc leur autorité disparaître dans les provinces. Incapables de fonder une monarchie féodale, le pouvoir leur échappe et passe aux grands vassaux, les seigneurs shugo. De plus, certains shôgun préférèrent se désintéresser de la politique et se retirer dans leurs «tours d'ivoires» s'adonnant à l'art et au Bouddhisme. b-Des querelles internes qui paralysent le clan. [...]
[...] Le second grand conflit fut celui qui opposa le shôgun Yoshimasa et son frère Yoshimi. Ashikaga Yoshimasa Au début, comme Yoshimasa n'avait pas de fils pour lui succéder, il adopta son frère cadet Yoshimi qui était bonze et qui revint donc à la vie laïque à la demande de son frère. Mais après cela, Yoshimasa réussit à avoir un fils, Yoshihisa, de son épouse Hino Tomiko. Voulant voir son fils accéder au titre de shôgun, elle déclencha un mouvement et ceci fut la cause directe de la guerre civile d'Ônin. [...]
[...] La famille Ashikaga fut longtemps mal considérée par les historiens Japonais. Nous allons nous attacher à comprendre pourquoi les historiens japonais ont longtemps dénigré les Ashikaga, et nous essaierons de voir si les Ashikaga n'ont réellement eu qu'une action négative sur l'Histoire du Japon. Tout d'abord, nous allons étudier la naissance du shôgunat des Ashikaga. Puis, nous verrons que durant leur règne, l'autorité des shôgun était effacée. Cependant, la période de Muromachi fut une période d'ouverture qui apporta beaucoup au pays. [...]
[...] Lorsque l'empereur Go.Daigo tenta de renverser les régents Hôjô en 1331 pour rétablir le pouvoir de la maison impériale, ceux-ci choisirent Ashikaga Takauji pour organiser la défense de la capitale. Takauji profita de sa position pour prendre le parti de l'empereur et éliminer la famille Hôjô. Go.Daigo Mais dès 1335, les relations entre la cour et Takauji devinrent mauvaises. Ce dernier, à l'aide de son frère Tadayoshi, chassa Go.Daigo du pouvoir et mit sur le trône un autre empereur de la branche collatérale (cour du Nord) en 1336. Ce nouvel empereur conféra à Takauji le titre de général (seii taishôgun). Go.Daigo (cour du Sud) s'enfuit avec sa cour. [...]
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