Dans cet éditorial publié légalement dans une France redevenue libre, Albert Camus fait part de son opinion sur l'utilisation de la première arme atomique afin d'affirmer par la suite son avis quant à ce que le monde doit devenir lors de sa reconstruction. En effet, le 6 août 1945, la première bombe atomique est larguée par les Etats-Unis sur le Japon avec pour cible la ville d'Hiroshima d'où la réaction de Camus, deux jours après le bombardement, dans un contexte de "commentaires enthousiastes" au sujet de la bombe : Camus est quant à lui en retrait par rapport au "concert médiatique" qui est enthousiaste au sujet de la bombe. En effet, Camus ne prend pas la nouvelle du bombardement d'Hiroshima comme une excellente nouvelle mais voit aussi dans ce bombardement une nouvelle menace dans un monde de l'après-guerre en Europe tourmentée et un Japon résistant encore (...)
[...] Question 3 : Les pays vainqueurs ont-ils retenu les principes évoqués par Camus pour assurer la paix? (Analyser les deux derniers paragraphes). Parmi les principes évoqués par Camus pour assurer la paix, certains ont été retenus par les pays vainqueurs, d'autres non. En effet, la “société internationale” peut être assimilée à la nouvelle ONU (créée en le 26 juin 1945 en remplacement de la SDN) qui se base sur le principe d'égalité entre les peuples et de respect des droits de l'Homme évoqués par Camus. [...]
[...] Ainsi, il n'y aurait plus de lieu sans peur sur la planète bleue. Pour le moment, seuls les Etats-Unis d'Amérique possèdent la bombe A mais, dès 1949, l'URSS la possède aussi ce qui, par l'opposition des deux blocs, va amener à une peur au-sein des populations. Ainsi, les Etats-Unis vont promouvoir les abris atomiques chez les particuliers ce qui montre l'existence d'une réelle angoisse généralisée. De plus, par la suite, une course à l'armement atomique amènera à la création de bombes atomiques encore plus puissantes comme la bombe H. [...]
[...] Ceci est encore une fois contraire aux principes de Camus. En outre, la colonisation subsiste encore et peut aussi s'analyser selon certains comme une domination ou une inégalité entre grandes puissances [et les] petites et [ ] moyennes nations”. Ceci est encore contraire aux souhaits de l'auteur du présent document. Question 4 : Expliquer ensemble les phrases soulignées. Lorsque Camus écrit que civilisation mécanique vient de parvenir à son dernier degré de sauvagerie”, il fait alors part de ce qu'il ressent suite à l'utilisation de la bombe A. [...]
[...] De plus, pour Camus, même si le Japon capitule, l'objectif principal de la reconstruction à l'échelle mondiale doit passer par la création d'une “véritable société internationale, où les grandes puissances n'auront pas de droits supérieurs aux petites et aux moyennes nations, où la guerre, fléau devenu définitif par le seul effet de l'intelligence humaine, ne dépendra plus des appétits ou des doctrines de tel ou tel Etat” ; en d'autres termes, Camus réaffirme ici les objectifs de la récente ONU. Ainsi, à la fin du texte, on voit vraiment que Camus se sert de l'événement du bombardement d'Hiroshima pour réaffirmer que le monde doit vivre désormais dans une paix durable tout en respectant les droits de l'Homme et notamment les principes d'égalité. Page 2 sur 6 Question 2 : Quelles raisons justifient l'emploi de la bombe atomique? Qu'en pense l'auteur? La première raison justifiant l'utilisation de la bombe atomique est d'ordre militaire. [...]
[...] Ce fut notamment le cas de la crise de Cuba (1950-1953) ou encore de celle des euromissiles (1977-1986). Dans ces deux cas, une réelle menace nucléaire exista, menace qui aurait pu se traduire en un tir de missiles nucléaires entre les Page 5 sur 6 deux blocs et aurait eu des conséquence dramatiques. Dans ce contexte, la population vit dans une sorte “d'angoisse nouvelle” liée au risque nucléaire ce qui montre que la “nouvelle angoisse” dont parle l'auteur a marqué la période suivante. [...]
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