Fin 1944, de Gaulle impose l'autorité du Gouvernement provisoire. Représentatif des diverses tendances de la résistance, ce gouvernement s'attache à reconstruire le pays.
La situation de 1939 a été aggravée par la guerre et l'Occupation : pertes humaines (600 000 morts ; déficit démographique), destructions matérielles (voies ferrées, ponts, villes, usines), difficultés économiques (production paralysée, inflation) (...)
[...] Il est cependant renversé en février 1955. Cet échec témoigne de l'incapacité du régime à se réformer. Guy Mollet et le front républicain Les élections de 1956 sont anticipées et marquées par le succès du mouvement Poujade ( des voix) (un courant regroupant les laissés-pour- compte de la croissance et hostile au régime parlementaire) et par une poussée à gauche. Guy Mollet constitue un gouvernement de front républicain rassemblant SFIO, radicaux mendésistes et certains gaullistes. En dépit de quelques décisions importantes (mesures sociales, loi-cadre sur l'Afrique), il échoue sur le problème algérien en s'engageant dans une politique de fermeté et de répression qui l'affaiblit politiquement et économiquement et le conduit à la chute (mai 1957). [...]
[...] Cela aboutit à la crise de 1958. A la suite de la rébellion des français d'Algérie (13 mai), de Gaulle revient au pouvoir et entame une procédure de révision constitutionnelle. La République laisse la place à la République. III. LA REPUBLIQUE DEPUIS marque une rupture institutionnelle et politique plus qu'économique et sociale. D'abord dominée par la personnalité de son fondateur, de Gaulle, la République se révèle apte à faire face à des situations nouvelles. A. LA REPUBLIQUE GAULIENNE (1958-1969) L'autorité de l'Etat réaffirmée La Constitution, approuvée par des Français, limite et réglemente les pouvoirs du Parlement au profit du pouvoir présidentiel. [...]
[...] Les gouvernements de droite qui suivent restent paralysés face aux problèmes internationaux coloniaux (Indochine, Maroc), économiques et sociaux (grèves de 1953). En 1953, il faut treize tours de scrutin pour élire René Coty président de la République ! B. DECLIN ET CHUTE DE LA REPUBLIQUE (1954-1958) La tentative Mendès France La chute de Diên Biên Phu (1954) provoque un choc. Mendès France, un radical connu pour sa rigueur, devient président du Conseil. Il réussit à régler les problèmes de l'Indochine (conférence de Genève) et de la CED. [...]
[...] La gauche est éclatée. La SFIO Une politique d'indépendance De Gaulle engage une politique d'indépendance nationale : contestation de la domination américaine, force de frappe, réserves face à la construction européenne. Il poursuit le développement économique : redressement financier et monétaire (plan Pinay-Rueff) et politique industrielle favorisant la concentration et l'aménagement du territoire. D'une crise à l'autre De Gaulle se heurte à deux grands problèmes. Au début du septennat, le problème algérien provoque tensions et affrontements (1961 : putsch d'Alger, OAS ; février 1962 : Charonne) et favorise la présidentialisation du régime (1962 : réforme constitutionnelle qui prévoit l'élection du président de la République au suffrage universel). [...]
[...] De grandes réformes de structures. Nationalisation partielle de l'énergie, des transports, du crédit, de certaines entreprises (Renault) ; intervention accrue de l'Etat par la planification (Jean Monnet) ; mise en place de la sécurité sociale et des comités d'entreprise. Un débat sur la politique monétaire. Le choix de de Gaulle contre Mendès France (pas de déflation, contrôle modéré des prix et des salaires) traduit le refus d'une politique d'austérité et engage un processus d'inflation. Une reconstruction politique difficile. En octobre 1945, référendum (abrogeant la Constitution de la III° République) et élections expriment un glissement à gauche et une volonté de changement. [...]
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