L'Europe des années 1990

Résumé du document

Ainsi, c'est en surmontant leurs problèmes internes d'ordre économique, politique ou l'émergence des nationalismes que les pays qui constituent désormais l'Europe doivent s'attacher à résoudre, afin de permettre une certaine cohérence qui leur permettra une certaine unité, et surtout l'élaboration de stratégies et décisions communes dans le cadre de la construction européenne, qui pourront lui permettre de devenir une puissance à part entière capable de concurrencer la superpuissance américaine ...

Extraits

[...] Ce qui s'effondre aujourd'hui est ce qui a été mis en place pendant la période de transition, on est donc passé de la transition à la rupture selon Jacques Sapir auteur du Krach russe (1998). Cette situation s'avère de surcroît pire qu'il y a dix ans, car alors que les gens avaient espoir dans cette fin du communisme, aujourd'hui on assiste à l'effondrement de la voie de sortie Enfin, ce passage à l'économie de marché entraîne dans ces pays ex- communistes des effets sociaux redoutables, tels le chômage, l'inflation, la baisse du niveau de vie. [...]

[...] L'Europe occidentale, en voie d'unification monétaire, a donc retrouvé le chemin de la croissance depuis 1997. Cependant l'inachèvement de l'Union Européenne exerce certainement un freinage sur les capacités de croissance de la zone, bien que la faiblesse relative de l'euro par rapport au dollar ait d'abord favorisé les exportations européennes. Enfin, pour permettre une efficacité maximum du nouveau système économique européen, l'Union Européenne a favorisée la recherche- développement qui a débouchée dans les années 90 sur des progrès nouveaux avec les NTIC (Nouvelles techniques de l'information et de la communication), parfois assimilés à une nouvelle révolution industrielle. [...]

[...] Or cette nouvelle configuration géographique, politique, et économique va justement permettre à l'Europe de se remettre en question pour affirmer sa propre personnalité et entamer une véritable marche vers l'unité. Ainsi, c'est en surmontant leurs problèmes internes d'ordre économique, politique ou l'émergence des nationalismes que les pays qui constituent désormais l'Europe doivent s'attacher à résoudre, afin de permettre une certaine cohérence qui leur permettra une certaine unité, et surtout l'élaboration de stratégies et décisions communes dans le cadre de la construction européenne, qui pourront lui permettre de devenir une puissance à part entière capable de concurrencer la superpuissance américaine. [...]

[...] La CEI fournit tout au plus aux Etats l'occasion de nouer quelques relations économiques, le plus souvent bilatérales. Le poids de la Russie y reste prépondérant et les états voisins s'en rapprochent par nécessité économique ou nostalgie d'une stabilité et d'une protection sociale perdues. Si la dissolution de l'ancienne fédération tchécoslovaque s'est accomplie de manière pacifique, en deux Républiques tchèque et slovaque en décembre 1992, celle de la Yougoslavie (dont les tendances centrifuges avaient longtemps été contenues par Tito) a engendré une série de conflits d'une extrême violence dans lesquels la communauté internationale s'est trouvée peu à peu impliquée. [...]

[...] Chaque communauté ethnique se met à réclamer une plus grande autonomie ou aspire à la sécession pure et simple, comme en Russie les peuples musulmans du Caucase (comme la Tchétchénie) ou de Russie centrale (comme des Tatars). Ces revendications engendrent une instabilité chronique qui se nourrit des énormes difficultés économiques de l'URSS et les aggrave. Conscients du danger qui peut en résulter pour la paix internationale, les dirigeants occidentaux ont plutôt tendance à soutenir les hommes politiques (comme Eltsine et poutine) et les Etats dont l'action va dans le sens de la reconstruction d'un espace géographique stable et d'une démocratisation relative. [...]