Bien que dès 1777, les États du Nord aient aboli l'esclavage et qu'en 1808, la traite des Noirs fut supprimée au niveau fédéral, les planteurs du Sud poursuivaient la défense de ce qui était vu comme une institution. En 1860, Abraham Lincoln, candidat du parti anti-esclavagiste, remporte l'élection présidentielle, et, dès lors, sept États font sécession et forment les États confédérés d'Amérique. La bataille de fort Sumter en avril 1861 marque le début de la guerre civile qui fit 970 000 victimes soit 3 % de la population, dont 620 000 soldats. Après la victoire de l'Union en 1865, trois nouveaux amendements à la constitution sont votés pour abolir l'esclavage, libérer les quatre millions d'esclaves, leur donner la citoyenneté et le droit de vote.
C'est à partir de cette date, 1865, et jusqu'en 1929, que les États-Unis d'Amérique vont vivre une ère de prospérité et de développement économique sans équivalent dans l'histoire. Ce travail vise à rendre compte des étapes de ce développement économique en même temps qu'il s'attache à voir les aspects négatifs et auxiliaires : inégalités économiques, corruption politique, immigrants exploités, etc.
[...] L'ère faussement progressiste (1900-1918) L'ère progressiste est la période qui va de 1900-1918, et qui est marquée par des tentatives de réformes économique et sociale. D'ailleurs, le nom donné à cette époque par les historiens signifie bien l'orientation générale des politiques, étant entendu que le progressisme se caractérise par la volonté d'instaurer un progrès social en particulier par la mise en place de réformes. Ce courant d'idées s'oppose donc frontalement au conservatisme. Pourtant, le qualificatif de progressisme semble excessif pour désigner cette période. Même si quelques réformes ont été entreprises, cette époque s'inscrit plus dans la continuité d'avec l'âge doré qu'en rupture avec lui. [...]
[...] Aucune guerre n'a été aussi meurtrière dans l'histoire des États-Unis ( morts pendant la Seconde Guerre mondiale) cité in Serge Halimi, Le grand bond en arrière, Editions Fayard, Paris p.117. DeLong définit les milliardaires comme les personnes possédant une fortune supérieure à la production annuelle de ouvriers américains moyens (soit environ un milliard de dollars au milieu des années 1990, époque où il a conçu cette mesure, ce qui correspondrait aujourd'hui à près de deux milliards de dollars. Paul Krugman, L'Amérique que nous voulons, Edition Flammarion, Paris p.28. [...]
[...] Ainsi, en 1900, il y avait aux États-Unis, suivant le dénombrement de Delong milliardaires. En 1925, il y en avait 32. Le nombre de milliardaires avait donc évolué plus ou moins parallèlement à la croissance démographique tout au long de l'ère progressiste[3]. Ce n'est qu'avec le New Deal que les milliardaires se sont plus ou moins évanouis du paysage : ils n'étaient plus que 16 en 1957 et 13 en 1968. (Aujourd'hui, environ 160 Américains satisfont au critère de DeLong[4].) L'économiste Paul Krugman ajoute : Qui était les milliardaires de l'âge doré ? [...]
[...] À la grande époque, des monopoles, on avait surnommé Robber barons, en raison de leurs méthodes, les grands industriels et financiers. Paul Krugman, op. cit., p Paul Krugman, op. cit., p La Food and Drug Administration est l'administration publique chargée d'autoriser la vente de produits alimentaires ou de médicaments après avoir vérifié qu'ils ne sont pas dangereux. cité in, Paul Krugman, op. cit., p Paul Krugman, op. cit., p. 29-30. [...]
[...] Les entreprises n'ont jamais été autant concentrées qu'entre 1898 et 1904. Il existait ainsi trois mille cent dix- huit trusts en 1904 dont seulement quatre-vingt-huit avaient été formés avant 1898. On est alors passé d'un capitalisme industriel à un capitalisme financier. La Grande Dépression (1873-1896) leur permit d'éliminer les petites entreprises concurrentes. Les entreprises investissaient, soit pour prendre possession de plusieurs usines fabriquant le même produit, soit pour contrôler toutes les entreprises prenant part au processus de fabrication du produit. [...]
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