L'histoire est-elle en quête de vérité ?

Résumé du document

L'histoire se définit comme le récit des évènements passés de l'humanité. La vérité comme la connaissance conforme à la réalité, aux faits tels qu'ils se sont déroulés. Le terme d'histoire vient du grec et signifie « enquête », c'est le titre du livre de celui que l'on considère comme le premier historien (et géographe), Hérodote. Et une enquête est la recherche d'une vérité absolue, par l'intermédiaire d'indices et de témoignages, comme le fait le policier pour une scène de crime.
L'histoire existe avant le XIXe siècle, mais c'est au cours de ce siècle que la discipline va prendre son envol, notamment pendant la Restauration avec les historiens libéraux-romantiques et la création d'institutions. Ex. : l'École des chartes (1821), l'agrégation d'histoire (1832).
Mais on fait de l'histoire un usage politique comme Guizot qui s'intéresse à la Révolution anglaise et le régime parlementaire du Royaume-Uni, ou Michelet (Le peuple). Elle est utilisée comme outil pour un combat en faveur de la République, comme lors des cours de Guizot à la Sorbonne interdits sous Charles X. Donc l'histoire se découpe en deux étapes, l'enquête et le récit. Alors l'histoire peut-elle prétendre être vérité ? est-elle objective ?

Extraits

[...] Est-elle objective ? I Les historiens à la recherche de la vérité Les historiens romantiques L'histoire existe avant le XIXe siècle, mais c'est au cours de ce siècle que la discipline va prendre son envol, notamment pendant la restauration avec les historiens libéraux-romantiques et la création d'institutions. Ex : l'École des chartes (1821), l'agrégation d'histoire (1832) Mais on fait de l'histoire un usage politique comme Guizot qui s'intéresse à la Révolution anglaise et le régime parlementaire du Royaume-Uni, ou Michelet (Le peuple). [...]

[...] Dernier problème, celui du récit. III Les risques du récit Un récit nécessaire Le récit de l'histoire est nécessaire, car sinon elle n'est que l'accumulation de preuves et/ou de témoignages et de notes d'historiens dans un dossier. L'histoire n'est pas seulement le passé, mais le récit du passé ! Certes l'écrivain usurpe la vérité, il substitue un texte à une réalité qui s'estompe rapidement (Raul Hilberg) mais le métier d'historien est de faire connaître l'histoire par des mots et/ou des images. [...]

[...] Mais vu les moyens dont ils disposent pour leur enquête, les historiens sont confrontés au caractère lacunaire et partial des sources interrogées. Ils sont aussi limités dans leur synthèse par leur propre construction mentale, de toute façon inconsciemment subjective. L'histoire est aussi un métier et afin d'en vivre, l'historien doit pouvoir intéresser son lecteur et risque de perdre une part de vérité. Sachant qu'il est désespérément subjectif, même s'il tend à l'objectivité, il doit faire preuve d'humilité afin de reconnaître de possibles erreurs. [...]

[...] Ce sont des historiens qui se veulent objectifs, mais aussi engagés, en faveur de la république notamment. Les Annales La Revue des Annales d'histoire économique et sociale (1929) de Lucien Febvre et Marc Bloch fait la promotion des méthodes quantitatives (statistiques), plus scientifiques et lie des disciplines différentes (histoire, géographie, sociologie, psychologie, ) afin de ne pas se limiter au seul texte. II Les difficultés de l'enquête Les difficultés pour atteindre la vérité Se pose le problème des sources, car sauf pour le XXe siècle, il n'existe pas de témoins directs, mais des sources narratives ou plus indirectes. [...]

[...] - L'archéologie permet de connaître les techniques et l'architecture de nos ancêtres. Enfin, une facette de l'histoire, celle dite du temps présent pose une difficulté particulière, le manque de recul par rapport aux sources disponibles, le manque de sources (comme les archives militaires qui ont un délai de confidentialité d'un demi-siècle) et la distance à poser vis-à-vis des témoignages. Le problème de la construction mentale de l'histoire Il est possible de faire usage des témoignages, mais il ne faut pas oublier que ceux-ci sont de toute façon subjectifs, que ce soit de façon consciente ou non, et sont confrontés en permanence au problème de la mémoire et de l'oubli. [...]