Histoire, demande sociale, constitution d'une histoire publique, histoire de commandes institutionnelles, accès aux sources, passé, groupes de mémoires, historiens profanes, historiens professionnels, travail de l'historien
De moins en moins, l'historien vit dans sa tour d'ivoire, les interactions entre l'historien et la société se multiplient, car le passé appartient à tous et est de plus en plus accessible (accès aux sources notamment grâce à internet). Le passé est aussi de plus en plus vivant notamment grâce aux groupes de mémoires qui sollicitent le passé et émettent des revendications à son propos. En conséquence, une sorte de concurrence s'établit entre des historiens profanes et des historiens professionnels.
[...] Histoire et demande sociale Qu'est-ce que la demande sociale ? De moins en moins, l'historien vit dans sa tour d'ivoire, les interactions entre l'historien et la société se multiplient, car le passé appartient à tous et est de plus en plus accessible (accès aux sources notamment grâce à internet). Le passé est aussi de plus en plus vivant notamment grâce aux groupes de mémoires qui sollicitent le passé et émettent des revendications à son propos. En conséquence, une sorte de concurrence s'établit entre des historiens profanes et des historiens professionnels. [...]
[...] Une demande du public/consommateur d'histoire dont la curiosité et les catégories ne correspondent pas nécessairement à celle des historiens par exemple le fait d'envisager l'histoire comme un secret (histoire de la sexualité des rois, les templiers, l'histoire mémorielle) ou restituer histoire une douloureuse (toujours groupe de mémoires ou forte demande sociale). Une demande sociale transforme donc le rôle de l'historien, la frontière devient poreuse. I. L'histoire face au présent : révolution du passé, révolution du présent Dans le cas du printemps arabe des comparaisons aux révolutions européennes, des XVIIIe et XIXe siècles ont directement émergé : 1789 pour l'éveil national surtout lié à la contagion des révolutions, mais aussi celle de 1989 avec la vague révolutionnaire dans l'ancien bloc soviétique. [...]
[...] Doit-on ou non utiliser le terme de révolution, tradition nationale et culturelle ont pu jouer un grand rôle. Le terme de révolution renvoie à un soulèvement de grande ampleur et a un renversement de l'ordre sociopolitique. L'intérêt de l'usage de ce terme est que la révolution n'est pas terminée. Mais les limites du terme de révolution, processus a été très rapidement avorté, les élites au pouvoir ont été superficiellement renversées. Une autre difficulté implique de bien délimiter les camps entre révolution et contre révolution : avec les islamistes notamment les frères musulmans. [...]
[...] Histoire publique ou Public History A. Qu'est-ce que l'histoire publique ? Il y a un développement de l'histoire publique symptôme de plusieurs phénomènes qui convergent ensemble : d'abord de la mondialisation universitaire avec la prolifération des masters d'histoire publique (aux États-Unis dans les années 1970 et plus tardivement en France 2010, Angleterre, Pays-Bas), plus mise a disposition de source et d'archive par la numérisation des documents, archives, développement d'un marché de conso de l'histoire, l'histoire fait vendre beaucoup plus que la sociologie ou l'anthropologie, suppose une conception de l'histoire comme un divertissement, un loisir qui bannit les aspects les plus lourds de l'érudition. [...]
[...] Comment confronter les histoires passées et présentes ? La circulation révolutionnaire dans l'espace-temps est limitée, dans les deux cas, surgis dans des périphéries : en Sicile en 1848 ou Sidi Bouzid en 2011. Une autre analogie, le rôle majeur du culte des morts : le premier martyr qui joue le rôle d'étincelle révolutionnaire, février 1848, boulevard des Capucines, il y a une fusillade plusieurs dizaines de morts et une mise en scène de l'hécatombe, on rassemble les cadavres dans une charrette et font le tour de Paris pour appeler à la construction de barricade : promenade des cadavres. [...]
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