Exposé sur le sujet : De Gaulle et l'Algérie (1958-1962). Il présente de façon détaillée et précise les enjeux de la crise algérienne et le rôle très important de De Gaulle dans cet événement majeur. Lors de la conférence de Brazzaville (30 janvier au 8 février 1944), De Gaulle réaffirme le lien sacré qui unit l'Algérie à la France. Les Français d'Algérie sont donc convaincus que le Général, après son retour au pouvoir, préservera l'appartenance du territoire à la France.
[...] De Gaulle annonça en personne la mise en œuvre du Plan de Constantine, dans cette ville, en septembre 1958. Ce plan prévoyait, sur cinq ans, la redistribution de ha de terres, la construction de logements et la création de emplois. En octobre 1958, la Vème République est née. Elu chef de l'Etat en décembre de la même année, De Gaulle n'hésita pas à recevoir en personne, à l'Élysée, sans l'avoir fait fouiller, le chef rebelle Si Salah, prêt à discuter avec la France par découragement. [...]
[...] Une vague de violence en France . Dans la nuit du 17 au 18 octobre 1961 (au lendemain de l'assassinat de policiers par des militants du FLN), une manifestation pacifique d'Algériens, encore citoyens français, qui protestaient contre le couvre- feu imposé en métropole aux ressortissants d'Afrique du Nord, est férocement réprimée : matraquages, coups de feu, internement pendant plusieurs jours dans des conditions épouvantables. Le préfet de police Maurice Papon couvre alors ses policiers et le gouvernement l'ensemble de ses fonctionnaires. [...]
[...] Le ministre des Affaires étrangères du gouvernement provisoire de la République algérienne, Krim Belkacem et le ministre français des Affaires algériennes Louis Joxe (assisté de Robert Buron et Jean de Broglie) reconnaissent la souveraineté de l'Etat algérien. Les accords d'Evian mettent fin à huit ans de guerre et à plus d'un siècle de présence française en Algérie. Le cessez-le-feu est programmé pour le lendemain, à midi. La France s'engage à évacuer progressivement ses troupes et à maintenir son aide économique pendant trois ans. [...]
[...] Dès 1959, De Gaulle en revint aussi à une solution classique de répression militaire. À l'été 1959, l'opération "Jumelles", dite plan Challe, porta au FLN ses coups les plus rudes à travers tout le pays. Certes, De Gaulle réalisa rapidement qu'il n'était pas possible de résoudre le conflit par une simple victoire militaire, et commença à s'orienter à l'automne 1959 vers une solution conduisant inéluctablement à l'indépendance de l'Algérie. Mais jusqu'à l'hiver 1961/62, il choisit tout de même de poursuivre la guerre, au prix de nombreuses victimes et, selon l'historien Rémi Kauffer, d'un accroissement de l'usage de la torture. [...]
[...] Brunet l'autoritarisme du général. Selon l'historien Alain Dewerpe, directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales, le massacre de Charonne n'est qu'une conséquence logique des habitus de pouvoir de De Gaulle et des gaullistes, dans la situation de la guerre d'Algérie : la répression, même à éclipses, est devenue quasi automatique et le respect de la vie humaine n'a rien d'un principe intangible. Quant à l'organisation terroriste OAS, elle fut réprimée par des moyens impitoyables : exécutions sommaires, torture, polices parallèles, lesquelles n'hésitaient pas à recruter des truands, comme Georges Boucheseiche et Jean Augé. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture