Un cours complet d'histoire à l'attention notamment des candidats au baccalauréat. Celui-ci concerne un chapitre du programme de première sur l'évolution de la France et des Français de 1848 à 1914.
[...] Certains, accèdent, par exemple, aux écoles normales d'instituteurs, aux fonctions d'employés dans les postes ou les chemins de fer ; leurs enfants poursuivent, à leur tour, une telle ascension en allant au lycée. La société française change donc profondément entre 1848 et 1914. Même si les inégalités y demeurent très grandes, à la mobilité géographique s'ajoute désormais une possibilité de s'élever dans la société, en particulier grâce à l'école. Ces changements accompagnent les transformations politiques, avec l'installation bientôt définitive de la République. [...]
[...] Sous le Second Empire avec Victor Duruy, et surtout sous la IIIe République avec Jules Ferry, l'enseignement primaire connaît un développement considérable, couronné, à partir de 1874, par le Certificat d'études primaires. L'école contribue à l'élévation du niveau de vie culturel des Français et favorise la promotion sociale d'une partie d'entre eux. Certes, à cette époque, l'enseignement secondaire qui est payant reste encore largement réservé aux enfants de la bourgeoisie mais, plus globalement, d'une génération à l'autre, on observe aussi une amélioration du statut social et du revenu. [...]
[...] La France de 1848 à 1914, le territoire et les hommes Au XIX ème siècle, le territoire de la France est parcouru par un réseau de plus en plus dense de routes et de voies ferrées. Le pays, en majorité rural, a longtemps été le plus peuplé d'Europe, mais au cours du XIX siècle, la natalité y recule tandis que la société est remodelée par l'industrialisation et l'urbanisation. Certes, l'évolution industrielle n'est pas aussi rapide que dans d'autres pays européens, mais la France connaît alors de profonds bouleversements sociaux et culturels. [...]
[...] Un pays d'immigration Au XIX siècle, les Français émigrent peu, à la différence d'autres Européens, qui gagnent les pays neufs comme les Etats-Unis, l'Argentine, l'Australie. La colonisation elle-même ne suscite pas de transferts importants, à l'exception notable de l'Algérie. En effet, celle-ci devient une colonie de peuplement : français y sont présents en 1851 ; sept fois-près de en 1914. En revanche, la France est, tout au long du siècle, un pays d'immigration. Majoritairement, les régions industrielles du Nord, de l'Est et de la banlieue parisienne accueillent cette immigration, essentiellement masculine et adulte. [...]
[...] De même, la condition ouvrière reste-t-elle, dans cette seconde moitié du XIX siècle, très diverse. Comme chez les paysans pauvres, la précarité demeure plus grande : plus que dans d'autres milieux, on y est à la merci des conséquences de l'accident ou de la maladie. Si la noblesse conserve, au milieu du XIX siècle, une réelle assise sociale et politique, c'est la bourgeoisie qui constitue la catégorie sociale montante : les bourgeois conquérants selon l'historien Charles Morazé. Cette bourgeoisie, elle-même très hétérogène, constitue en effet une partie des couches nouvelles en ascension, évoquées par Gambetta dans les premières années de la III République. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture