Cours d'Histoire (Terminale S) sur le chapitre consacré à la colonisation et à la décolonisation (les II et III sont cependant développés dans la logique du programme des séries L et ES).
[...] Conclusion A la veille de la Seconde guerre mondiale, la plus grande partie du monde était colonisée. Afrique, Asie et Océanie étaient des continents dans leur quasi intégralité dominés par les Européens (un peu également par les Etats-Unis et le Japon). Le grand ébranlement qui va en une trentaine d'années conduirent à l'émancipation des colonies n'a pourtant pas permis de remplir tous les espoirs des peuples qui parvenaient à l'indépendance. L'idée de Tiers monde, idée qui pouvaient les regrouper, n'a pas véritablement permis une affirmation de l'ensemble de ces pays dans le monde. [...]
[...] Cette domination suppose donc en premier lieu l'obéissance des peuples colonisés, une soumission que semble justifier leur infériorité La présence militaire européenne est donc importante dans les espaces colonisés à la fois pour assurer l'ordre aux quotidiens mais aussi pour faire face aux soulèvements qui peuvent intervenir périodiquement : révolte des Cipayes en Inde (1857-58), des Canaques en Nouvelle-Calédonie (1878), soulèvement du Rif (1925-26) par exemple. Dans tous les cas, les pouvoirs locaux réagissent par la force pratiquement de sanglantes répressions (celles-ci se produiront encore au lendemain de la seconde guerre mondiale en Algérie et à Madagascar, preuve qu'il s'agit d'une réaction qu'on trouve tout à fait normale). La domination peut cependant prendre des formes administratives différentes. [...]
[...] La conférence de Berlin (1884-85) règle une partie des rivalités qui s'annonçaient et débouche sur une sorte de partage du continent africain. Au fur et à mesure de l'avancée de la colonisation, des tensions surgissent cependant : en 1898, la France et le Royaume-Uni se heurtent avec la crise de Fachoda pour le contrôle du Soudan ; en 1905 puis 1911, le Maroc devient un motif de tensions entre la France et l'Allemagne. En 1914, seuls le Libéria et l'Ethiopie sont encore indépendants en Afrique ; en Asie, si la Chine a réussi à préserver son indépendance, c'est au prix d'un véritable découpage du pays en zones commerciales exclusives pour les grandes puissances. [...]
[...] Par exemple, en 1967, au Nigeria, l'ethnie des Ibos proclame son indépendance estimant avoir été écartée du pouvoir irrégulièrement par le peuple des Haoussas ; c'est le début d'une guerre, la guerre du Biafra, qui jusqu'en 1970 va provoquer des millions de morts soit en raison des combats, soit du fait de la famine qu'elle entraîne. Ces problèmes de luttes internes ne s'estompent pas et demeurent encore dans les années 90 comme le montre le génocide des Tutsis au Rwanda en 1994 ou, plus près de nous, les problèmes intérieurs du Soudan (Darfour) ou de la Côte d'Ivoire. - Ces conflits peuvent aussi, et pour des raisons finalement assez proches, prendre la forme de conflits interétatiques. [...]
[...] Le renforcement du système de la mondialisation finira par creuser les écarts. On peut opposer deux types de modèles différents pour le développement économique des pays du Tiers monde. Un premier modèle est une voie qui demeure en conformité avec les règles du capitalisme (même si l'Etat est un partenaire très actif) : le développement doit passer par la création d'entreprises privées soutenues par des capitaux privés nationaux ou venus de l'extérieur. A cette voie s'oppose une voie de type socialiste dans laquelle, parce que le capitalisme impérialiste est jugé responsable de la colonisation, on pense que le développement doit venir des propres forces intérieures du pays et que ce développement doit être pris en main par l'Etat. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture