Caricature : de l'italien « caricare » charger, mot qui apparaît pour la première fois en 1646, dans un recueil de petits portraits chargés réalisés par l'un des frères Carracci ; définition actuelle : représentation exagérant les traits, les caractères physiques, l'habillement ou les manières propres à quelqu'un ou à quelque chose. (...)
[...] Portraits de deux grands caricaturistes du XIXe siècle HONORE DAUMIER (1808 1879) Fils d'artisan, il s'initie à la peinture et à la lithographie. Il commence à travailler comme illustrateur pour la Silhouette en 1829. Engagé à la Caricature, il se rend célèbre par son dessin représentant Louis Philippe en Gargantua, ce qui lui vaut six mois de prison. Il est engagé à sa sortie par le journal satirique de l'époque : Charivari. En 1848, il participe à un concours de peinture pour représenter la République mais n'obtient pas le prix, la suppression de la liberté de presse sous le IIe Empire l'empêche d'exprimer ses idées politiques. [...]
[...] Avec la xylographie (vers 1400), l'image devient pour la première fois reproductible, donc démocratique le colportage permet sa grande diffusion que renforcera l'invention de l'imprimerie par Gutenberg. La caricature est surtout une illustration et un dessin d'humour, il lui manque l'irrévérence et l'impertinence, notamment vis à vis du politique, du dessin de presse. Au XVIe siècle, elle devient militante en liaison avec les bouleversements politiques, philosophiques et surtout religieux, almanachs, placards (cf. François 1er), estampes . deviennent des tribunes pour les dissidents, religieux surtout (impact des 95 thèses de Luther). Devant le franc succès du dessin politisé, François 1er instaurera la censure et l'Eglise l'Index. [...]
[...] Presse, Caricature et Censure au XIXe siècle en France La liberté d'expression sous la forme de la caricature connu au travers du siècle des périodes fastes et des périodes néfastes. La Révolution Française supprime la censure (réclamée dans les Cahiers de doléances) et la déclaration des droits de l'homme et du citoyen (septembre 1789) institue la liberté de presse. Elle déclenche une multitude de parutions, la plus célèbre : le Père Duchesne, fondé par Hébert (journal qui parut de 1790 à 1794) La loi des suspects (1793) suspend la liberté de presse et sous le Ier Empire, un censeur est imposé à chaque journal et les journaux hostiles sont supprimés. [...]
[...] Il se consacre alors à la caricature de mœurs sociales. En 1878, la République lui octroie une pension pour le sauver de la misère, sa cécité l'empêchant de travailler. Il laisse dessins et un témoignage sans précédent sur la société française du XIXe siècle. Portrait de Daumier par Carjat (1860). Balzac le compare à Michel Ange et Baudelaire dans ses curiosités esthétiques : le compare à Molière, comme lui il va droit au but, l'idée se dégage d'emblée, inutile de lire la légende du dessin . [...]
[...] Sous la IIIe République, la presse obtient sa totale liberté (loi du 29 juillet 1881) et ne subira que très peu la censure. Cette loi sera adoptée à la Chambre des députés par 444 voix pour et 4 contre. Si la caricature fleurit dès la fin du XVIIIe siècle, elle le doit à la création de nombreux journaux, qui bénéficie de l'avancée technologique que représente la presse rotative, aux petites annonces et à la publicité qui permet de réduire les coûts et d'augmenter les tirages, au développement des romans feuilletons qui fidélisent les lecteurs (cf. A. [...]
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