Le mot « apartheid » vient de l'afrikaans, une langue dérivée du néerlandais et parlée par les colons hollandais d'Afrique. Littéralement, il signifie «séparation ». Dans les faits, il s'agit d'un concept apparu officiellement en 1948 dans les textes de loi de l'Afrique du Sud et par lequel les dirigeants blancs imposent une ségrégation raciale à toute la population. Cette ségrégation se traduit principalement par une limitation des lieux de séjour des Noirs, de leurs lieux de travail, et plus généralement par une séparation systématique des populations issues des colons et des populations indigènes.
Cette ségrégation eut bien sûr des effets désastreux sur la démocratie et l'égalité en Afrique du Sud : alors que les Blancs n'étaient que cinq millions, les gens de couleurs diverses étaient plus de 36 millions. Les Blancs constituaient donc 13% seulement de la population, mais possédaient, grâce à l'apartheid, 87% des terres. Comment et pourquoi cette ségrégation a-t-elle donc été imposée par une minorité ? L'Afrique du Sud est-elle aujourd'hui sortie de cette crise ? C'est ce que nous allons tenter de voir à travers les trois étapes qui ont marqué l'histoire de l'apartheid : depuis ses origines jusqu'à son démantèlement, en passant par sa mise en place progressive au milieu du XXe siècle.
[...] Les Blancs constituaient donc 13% seulement de la population, mais possédaient, grâce à l'apartheid des terres. Comment et pourquoi cette ségrégation a-t-elle donc été imposée par une minorité ? L'Afrique du Sud est-elle aujourd'hui sortie de cette crise ? C'est ce que nous allons tenter de voir à travers les trois étapes qui ont marqué l'histoire de l'apartheid : depuis ses origines jusqu'à son démantèlement, en passant par sa mise en place progressive au milieu du XXe siècle. I. À l'origine de l'apartheid : la colonisation de l'Afrique du Sud Colonisation hollandaise et reconquête britannique du XVIIe au XIXe siècle La mise en place de l'apartheid ne s'est faite qu'au XXe siècle, et pourtant l'on peut retrouver ses origines à la colonisation de l'Afrique du Sud par différents peuples européens. [...]
[...] Des livres et des pamphlets se mettent à dénoncer publiquement la torture et la prison. Les droits de Noirs commencent à ressurgir peu à peu : des emplois semi-qualifiés leur sont attribués, des syndicats noirs sont créés et d'anciens prisonniers politiques créent des cellules clandestines de l'ANC. Le cheval de bataille de la plupart des résistants devient l'enseignement : Steve Biko, alors dirigeant de l'Organisation des Étudiants Sud-Africains, proteste contre le système scolaire imposé aux Noirs, mais le gouvernement fait emprisonner et bannir les dirigeants des mouvements de révolte que cela engendre. [...]
[...] Mais, en 1952, une loi oblige les Noirs désireux de venir travailler en Afrique du Sud à acquérir un passeport : chassés de leur propre pays, ils deviennent des étrangers, tandis que les Blancs accèdent pour la première fois à la majorité, dans une nation qui n'est originellement pas la leur. 1943-1960 : la résistance passive La politique d'apartheid a beau tenter d'étouffer la voix des Noirs, l'ANC lance très vite un vaste programme pour lutter pour le rétablissement des droits : en 1943, elle publie un programme politique pour demander le droit de vote et la redistribution équitable des terres. En 1949, la Ligue de la Jeunesse, plus virulente, appelle à la grève, au boycott et à la désobéissance civile. [...]
[...] Histoire de l'apartheid en Afrique du Sud Sommaire Introduction I. À l'origine de l'apartheid : la colonisation de l'Afrique du Sud Colonisation hollandaise et reconquête britannique du XVIIe au XIXe siècle Du Grand Trek à la Guerre des Boers (1835-1910) 1912-1948: vers l'apartheid II. L'apartheid (1948-1989) Les Afrikaners au pouvoir, la mise en place de l'apartheid 1943-1960 : la résistance passive 1960-1978 : la résistance par les armes Réformes et Stratégie Nationale Totale (1978-1984) III. La fin de l'apartheid ? [...]
[...] Il supprime également quelques- unes des lois de l'apartheid et autorise de nouveau l'ANC, le PAC et le SACP en 1990, afin de pouvoir négocier la paix avec eux. La libération de Mandela survient au tout début de ces négociations. Mais les flambées de violence ne s'apaisent pas : Gathsa Buthelei, dirigeant du bantoustan KwaZulu (où vivent près de Zoulous), se voit exclu des négociations et encourage son organisation, l'Inkatha à accentuer les opérations armées. En deux mois, ils font 700 morts au Transvaal et dans les banlieues, alors que l'ANC vient de déposer officiellement les armes. [...]
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