En 1886, Edouard Drumont déclarait dans La France juive, "Les immenses fortunes juives, les châteaux, les hôtels juifs ne sont le fruit d'aucun labeur effectif, d'aucune production, ils sont la proélibation d'une race dominante sur une race asservie".
Après la défaite de 1871, vécue comme un véritable traumatisme par les français, qui se voient retirer l'Alsace-Lorraine et imposer une dette de guerre colossale (5 milliards de francs), la situation politique et économique en France est désastreuse (...)
[...] La France juive réunit en un ouvrage tous les griefs antijuifs, y compris théories eugénistes : le juif devient représentable physiquement nez recourbé, yeux clignotants, oreilles saillantes il est représenté comme l'antichristianisme par excellence. Drumont y proclame également la réalité et l'excellence de la race Aryenne La France juive est applaudie par la presse catholique, et ne suscitera aucune indignation de la part des socialistes. De nombreux autres auteurs tels que Le marquis de Morès ou la comtesse de Martel vont publier des pamphlets incendiaires, d'autres vont élaborer des thèses comme Auguste Chirac ou Gustave Tridon. On dénombrera 15 ouvrages antisémites en en en 1888 et 20 en 1889. [...]
[...] L'Affaire Dreyfus : apogée de l'antisémitisme français Le samedi 13 octobre 1894, le capitaine Alfred Dreyfus, qui effectue depuis le 1er octobre un stage au 39e régiment d'infanterie à Paris, reçoit une note de service du ministère de la Guerre, l'invitant à se présenter le lundi suivant à neuf heure, pour une affaire le concernant. C'est ainsi que commence l'Affaire Dreyfus, qui marquera un tournant dans l'antisémitisme français et qui polarisera l'attention internationale : la France ne serait- elle pas devenue le pays le plus antisémite d'Europe ? [...]
[...] Le 23 juin 1892, une nouvelle rencontre est alors organisée entre le capitaine Armand Mayer, polytechnicien et artilleur juif, qui provoque le marquis de Morès. Parce qu'il n'a pas supporté l'attaque faite au patriotisme des juifs français, Mayer tombe sous l'épée de Morès. Cependant, la presse dans sa très grande majorité s'élève contre cette mort inutile, le gouvernement lui, condamnera toute forme de discrimination et une foule immense, comme on n'en avait pas vu depuis les funérailles de Gambetta, assistent aux obsèques du capitaine Mayer. [...]
[...] On ne peut donc que ratifier cette observation de la revue l'Arche, consacrée à un numéro spécial sur l'histoire des juifs de France : Le judaïsme français fut terriblement éprouvé par la Première Guerre Mondiale, qui la privera d'une génération presque entière Bibliographie de l'exposé : Ouvrages généraux : Histoire du XIXe siècle, Serge Berstein et Pierre Milza Ouvrages spécialisés : Histoire des juifs de France, Tome 1 : Des origines à la Shoah, Philippe Bourdrel La France et les juifs de 1789 à nos jours, Michel Winock Histoire politique des juifs de France, Pierre Birnbaum Les juifs de France à l'époque de l'Affaire Dreyfus, Michael R. Marrus L'Opinion juive et l'Affaire Dreyfus, Philippe E. [...]
[...] Cependant, en 1914, lorsque la guerre est déclarée, il y avait alors juifs en métropole et en Algérie. Plus de seront mobilisés, et des milliers ne reviendront pas. Une statistique établie selon les annuaires des grandes écoles, des anciens élèvent du lycée Chaptal, les archives des associations de mutilés, aboutit à cette conclusion que les juifs ont payé, proportionnellement, un plus lourd tribut que les autres à la Première Guerre Mondiale : à Polytechnique : 1 pour 7 contre 1 pour 12, mêmes proportions à Centrale, à Normale Supérieure : 1 sur 7 contre 1 sur 8. [...]
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