« Les Albanais placent leur foi dans l'Albanie »
Jusqu'en 1912, l'histoire de l'Albanie est celle d'une succession de révoltes contre l'autorité ottomane. Puis, elle n'est que tentative de préservation, affirmation identitaire contre un extérieur envahissant. Enfin, avant que le pays ne s'ouvre à la démocratie, elle se cristallise dans un régime totalitaire communiste. Qu'est-ce que l'Albanie dans l'Europe du XXème siècle ? Qu'est-ce que l'identité albanaise ? Quel est son rapport à l'Europe ?
[...] L'identité nationale albanaise est portée par la diffusion de l'albanais. Des écoles albanaises avec l'albanais comme langue d'enseignement voient le jour en 1883 mais sont très rapidement fermées par l'autorité ottomane. La résistance nationale albanaise s'organise contre la domination turque par la création de sociétés comme La société pour l'édition en Albanais qui diffuse les idées de Renaissance nationale ou par la réunion en 1908 d'un Congrès de l'alphabet pour décider lequel de l'alphabet romain ou de l'alphabet arabe est le mieux à même de retranscrire l'albanais. [...]
[...] Il adopte une Constitution le 14 mars 1946 qui fonde le système de la démocratie populaire albanaise. Pour exister en tant que nation à part entière, l'Albanie tient à marquer sa différence avec le voisin yougoslave qui s'invite dans les affaires de la jeune démocratie populaire Après une tentative de noyautage du pouvoir par les éléments pro-yougoslaves du Parti communiste albanais, la décision du Kominform du 28 juin 1948, redonne le pouvoir aux partisans anti-yougoslaves de Enver Hoxha. Le pays se rapproche alors de la très protectrice URSS de Staline. [...]
[...] En 1928, il prend le nom de Zog I. Pendant cette période l'Albanie entérine le lien privilégié qu'elle entretient avec l'Italie en signant à deux reprises un traité d'amitié et de sécurité et un traité d'alliance défensive accroît sa dépendance militaire mais aussi emprunte beaucoup à cette dernière et accroît sa dépendance économique. Non contente de ces liens privilégiés entre les deux pays, l'Italie de Mussolini annexe l'Albanie le 7 avril 1939 sous le regard impuissant du reste de l'Europe. [...]
[...] En avril 1985, la mort de Enver Hoxha marque la fin d'une époque, celle d'une Albanie fière et libre qui a su marquer sa différence aussi bien avec le monde capitaliste qu'avec le monde communiste. C'est Ramiz Alia qui lui succède. Le pays amorce des réformes dans un premier temps limitées tandis qu'un certain libéralisme culturel se fait sentir. Le pays s'ouvre sur l'extérieur, renoue les liens défaits avec les pays occidentaux dont la Grèce contre laquelle avait été proclamé un état de guerre depuis 1940. Après l'effondrement du communisme en 1991, le pays en proie à de très lourdes difficultés économiques poursuit son ouverture. [...]
[...] Les structures administratives italiennes sont appliquées à l'Albanie. L'enseignement de l'italien devient obligatoire. Les entreprises italiennes affluent massivement vers l'Albanie et déstabilisent l'économie locale. L'Albanie entre donc dans la seconde guerre mondiale aux côtés des puissances de l'axe en tant que point stratégique pour lancer une attaque contre la Grèce acquise aux britanniques. L'Italie réussit alors à reconstituer ce qu'elle appelle la Grande Albanie Résistance à l'occupant et construction politique En réaction à la domination italienne, le Parti communiste albanais, par la suite mené par Enver Hoxha est créé le 8 novembre 1941. [...]
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