Le conflit de juillet/août surprend la France, alors qu'elle se prépare à la guerre depuis le XXème. Auparavant, la guerre était davantage un thème de réflexion qu'une réalité concrète. Les gouvernements avaient foi en l'habileté diplomatique pour contourner le risque de guerre. L'assassinat de Sarajevo n'est pas plus grave que la crise bosniaque ou le conflit d'Agadir au Maroc. C'est un élément déclencheur qui mène à un véritable engrenage de guerre. La crise internationale tourne en crise finale : l'Autriche pose un ultimatum à la Serbie qui refuse un des points. L'Autriche déclare alors la guerre à la Serbie. Les Français n'ont pas encore voix au chapitre et témoignent même de leur volonté de paix en reculant leurs troupes à 100 km des frontières (...)
[...] Un courant pacifiste emporte les ouvriers, et pousse les socialistes à la rupture avec l'Union sacrée - Dès 1915 : SFIO mène un mouvement d'opposition à la guerre, mais ne remet pas en cause la participation à la défense nationale, SFIO veut des solutions actives. - Pierre Monatte, membre de la CGT, mouvement plus radical à audience de ces courants, avant minoritaires, croît dans le monde ouvrier pendant la crise de 1917. Pression croissante, notamment sur Jouhaux : distances vis-à-vis de l'Union sacrée, politique de défense sans concession des ouvriers. Jouhaux réclame en décembre 1917 une conférence internationale ouvrière pour la paix. Les socialistes en 1917 quittent l'Union Sacrée suite à un refus de passeports pour se rendre à la dite conférence à Stockholm. [...]
[...] - Mars 1917 : toujours des problèmes entre les rapports pouvoirs civils et pouvoirs militaires. Tollé du cabinet le 20 mars 1917. A l'impasse politique s'ajoute l'impasse militaire. Alexandre Ribot prend la succession de Briand et mène une vie politique classique. Son gouvernement formé le 20 mars est d'ossature centre-gauche. Il fait comme si la guerre ne changeait rien. Mais le conflit a bouleversé le cadre politique de la démocratie libérale, et des pratiques économiques. La remise en cause de la démocratie libérale Propagande de guerre est un leitmotiv. [...]
[...] Catholiques ne se rallient pas au pape Benoît XV désigné de bochophile Crise : lassitude d'un peuple qui veut la victoire, mais pas de volonté de remettre en cause la cohésion nationale, la défense de la patrie ou l'ordre social. ( ATTENTION : Ne pas confondre mutineries et défaitisme, grèves et révolution. La rupture de l'Union sacrée est une protestation contre la dérive nationaliste qui ne signifie pas une rupture du consensus national né en 1914. Le gouvernement Clemenceau et la solution à la crise française Ribot : au pouvoir de mars à septembre 1917, c'est le moment le plus difficile. [...]
[...] Seule la SFIO se maintient, mais ne fait que des congrès, pas de manifestations. Proclamation de l'état de siège d'abord national, puis en septembre 1915 : pour les zones de combat, puis en juillet 1917 pour les régions littorales de débarquement allié. Vertigineuse extension des Conseils de guerre : jugements exécutoires des cours martiales dès septembre 1914 ( supprimées en 1916). Ecart considérable entre les principes démocratiques proclamés et les pratiques. Entorses peu à peu supprimées car activité maintenue du Parlement joue le rôle de rempart des libertés, et de contrôle des opérations militaires. [...]
[...] Une fois la stupeur passée, les Français entrent en guerre résignés et déterminés. La croyance en une guerre courte est répandue et explique le sacrifice consenti. Tous les partis politiques se mêlent dans une communion à la patrie. Même si elle semblre unie en une réelle unanimité l'Union Sacrée contient déjà les querelles futures. L'échec de la guerre de mouvement Nouvelle génération de doctrines militaires ( général Joffre) qui prônent l'offensive à l'outrance en générant des pertes inévitables. Théories du colonel de Grandmaison déchaînent l'enthousiasme : dans l'offensive, l'imprudence est la meilleure des sûretés a conduit l'armée française à reléguer ses mitrailleuses, à négliger ses obusiers lourds. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture