En effet, du côté soviétique, Léonid Brejnev se préoccupe surtout de la consolidation des positions politiques et économiques de l'URSS dans le monde. Le statu quo actuel permet à l'URSS de dominer une partie de la planète et à la nomenklatura de conforter ses pouvoirs et privilèges en URSS. De plus, Brejnev cherche à utiliser la force vive de l'Occident pour aider l'URSS à combler une partie de son retard, en obtenant d'avantageux crédits, des livraisons de céréales et un important « transfert de technologies » ...
[...] C'est bien la fin des 30 glorieuses La période de marasme économique qui s'ouvre en 1975 mêle des caractères communs à toutes les crises mais aussi des symptômes plus originaux comme l'apparition de la stagflation combinaison inédite de la récession et de l'inflation, qui persiste et s'accélère, alors que jusque dans les années 30, les grandes crises se manifestaient par un phénomène de déflation. La stagflation a donc d'abord pris au dépourvu les responsables de la politique économique de la plupart des Etats. Un compromis entre les politiques de gauche ou de droite a été mis en place, empruntée au modèle keynésien. Mais ce plan de relance n'apporte pas de solution définitive à la crise. En effet, si elle apaise les méfaits sociaux, elle creuse les déficits. [...]
[...] Mais au-delà des alibis idéologiques, c'est bien une rivalité globale qui caractérise les relations entre ces deux puissances. Pendant cette période, l'URSS connaît également des difficultés croissantes pour maintenir la cohésion de son camp. Les démocraties populaires de l'Est connaissent une contestation de plus en plus forte, qui se nourrit des résurgences du nationalisme. De plus, l'Europe assiste à la mort des dictatures méditerranéenne au Portugal, en Espagne, et en Grèce qui adhèrent à la démocratie. Au Portugal, le dictateur paternaliste Salazar est remplacé par Caetano en 1968 qui ne modifie pas véritablement la nature du régime. [...]
[...] Ce désordre monétaire aggrave les déséquilibres de l'économie. De plus, un premier choc pétrolier intervient en 1973 après la guerre du Kippour lorsque les pays de l'Organisation arabe des pays producteurs de pétrole ont décidé unilatéralement d'augmenter de 70% le prix de référence du brut, étape qui entraînera un quadruplement de son prix. Il s'agit d'une sorte de chantage pour obliger les Israëliens à se retirer des territoires occupés décident de baisser leur production pétrolifère, provoquant une envolée du prix du baril de pétrole. [...]
[...] Enfin, le traité fondamental du 21 décembre 1972 normalise les relations entre les deux Etats allemands admis ensemble à l'Onu en Septembre 1973. Ensuite, la décision de neutralité des pays du tiers monde : le «non alignement se révèle être une position difficile à tenir. C'est pour proclamer leur existence d'Etats souverains et appeler à la libération des territoires non autonomes que les pays se sont réunis à Bandoung en 1955 puis à Belgrade en 1961, où leur révolte contre l'impérialisme se prolonge dans le mouvement des non alignés. [...]
[...] Pour se maintenir au rang des grandes puissances et ne pas s'épuiser à jouer seule les gendarmes du monde, la République impériale devra adopter une ligne plus souple, et substituer la négociation à la confrontation avec l'Est, pour mettre en place une structure stable de paix comparable à celle que l'Europe a connue au 19è siècle. Kissinger entend multiplier les liens avec l'URSS pour la rendre solidaire des intérêts du camp occidental. De plus, l'ouverture commerciale à l'URSS permet de mettre la main sur ses importantes ressources et matièresb premières. Ainsi, on aboutit à de véritables marchandages planétaires dans lesquels les deux camps paraissent renoncer à la croisade pour peu que l'autre accepte de jouer le jeu et laisse la puissance adverse imposer son hégémonie dans le secteur qu'elle contrôle. [...]
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