A) La crise économique a creusé un fossé entre les uns et les autres.
Le révisionnisme des dictatures fascistes rencontre la passivité des démocraties. Les faillites bancaires et industrielles, la baisse de la production et la montée du chômage marquent "la grande dépression" qui a profondément secoué le monde. La crise économique et sociale s'est accompagnée d'une "crise psychologique collective" : dans de nombreux milieux les idées de base sur lesquelles étaient fondées la civilisation industrielle et l'économie libérale (progrès, libre initiative et jeu de la concurrence) sont remises en question (...)
[...] Mais la propagande peut aussi prendre la forme de rencontres d'anciens combattants des 2 pays. En 1935, le comité France Allemagne renaît. IV) Coups de force et formation d'un front fasciste La formation d'un front fasciste est la conséquence des crises de 1935- 1936, en premier lieu de la guerre d'Éthiopie L'Italie a participé tardivement et dans de mauvaises conditions au mouvement de colonisation. Une première pénétration en Éthiopie, dans la seconde moitié du XIXème se solde par la cuisante défaite d'Adoua en 1896 qui met brusquement fin aux initiatives italiennes. [...]
[...] En Juin 1933, signature du pacte à GB, France, Italie et Allemagne), à l'initiative de Mussolini pour obtenir la révision des traités. Mais les hésitations françaises et de la GB annihilèrent cette initiative. Or, fin 1934, l'arrivée de Laval relance un rapprochement franco- italien amorcé depuis 1932. En 1935, Laval laisse à Mussolini les mains libres en Éthiopie où la France a peu d'intérêts à défendre. En Décembre 1934, les incidents de frontières survenus entre italiens et abyssins fournit à Mussolini le prétexte à l'intervention (frontière de l'Érythrée et de l'Éthiopie). L'Italie refuse toutes les propositions d'arbitrage de la SDN. [...]
[...] La crise des années 1930 : Fin de la sécurité collective et tensions internationales Résumé du chapitre de l'ouvrage de P Milza et S Berstein, Histoire du XXeme siècle, Tome 1 (1900-1945), La fin du monde européen. Démocraties et dictatures: un nouveau face à face. La crise économique a creusé un fossé entre les uns et les autres. Le révisionnisme des dictatures fascistes rencontre la passivité des démocraties. Les faillites bancaires et industrielles, la baisse de la production et la montée du chômage marquent la grande dépression qui a profondément secoué le monde. [...]
[...] Les questions de politique intérieures effacent alors tous les questions de politique extérieure. On peut parler d'un drame rhénan. La remilitarisation de la Rhénanie fait perdre à la France une importante zone tampon qui la protégeait du Reich. Elle lui ôte aussi la possibilité de secourir ses alliés orientaux, de plus en plus sceptique à l'égard de la crédibilité française. La Pologne est confortée dans son désir de rapprochement avec l'Allemagne. En Mars 1936, le coup de force resserre les liens entre Hitler et Mussolini. [...]
[...] Dès avril 1935, France, Angleterre et Italie se rencontrent à Stresa Mussolini, Mac Donald et Laval réaffirment leur fidélité au traité de Locarno, protestent contre la méthode de dénonciation unilatérale des traités, conviennent de la nécessité de préserver l'indépendance de l'Autriche. La GB, refusant de s'engager avec précision, le front qui semblait se constituer contre l'Allemagne restera à l'état d'illusion. Juin: accord naval anglo-allemand, première entorse à cette ébauche de politique commune. Laval travaille un traité d'alliance franco-soviétique. Il est moins disposé que Barthou à en faire un instrument efficace. Mai 1935: signature d'un pacte d'assistance mutuelle franco-soviétique en cas d'agression reconnue par la SDN. Mais les contraintes de politique interne pèsent sur les choix de politique extérieure. [...]
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